14.12.08

Déboires administratifs


Je vous entretiens souvent de la suprématie que j’exerce sur P’tite Face, cependant, il est une facette de sa personnalité que je ne sais pas atteindre. Celle de la lenteur. P’tite Face est lent. Physiquement je veux dire.

Ça lui prend un an mettre ses souliers d’autant plus qu’il parle tout le temps et qu’il ne peut le faire en même temps qu’une quelconque autre action.

Depuis qu’il va à la maternelle, et passée les deux premières semaines d’excitation, ça prend un tracteur et des chaînes pour le tirer du lit.

Son radio-réveil fait entendre son BIP de l’enfer à 6h30 assez fort pour réveillez tout le quartier et lui ne bronche pas avant un bon 5 minutes, parfois plus. Des fois il l’éteint puis il se re-blottit sous la couette. Des fois je vais l’éteindre et je m’échine à le réveiller.

Toutes les excuses y passent. Du : j’suis trop bien, ma couverte est trop douce aux grommellements indistincts. Des fois, il perd même patience du genre : ben là j’suis réveillé pourquoi tu m’écoeures encore (en langage préscolaire you know)!?!?! Pauv’tit (entendez le sarcasme).

L’heure qui suit est un combat de tous les instants, go! go! go! Je le harcèle pour savoir ce qu’il souhaite manger, car une fois que c’est déterminé, je me rue dans la cuisine, pose son déjeuner sur la table et là il n’a pas le choix de bouger ses miches… quoique… Chaque bouchée de céréales alterne avec un long voyage au pays des merveilles et de la graisse de bine, c’est long, lent et engourdi…

Une heure après que son cadran ait sonné, je me démène pour qu’il s’habille en hurlant qu’il sera en retard à l’école et là je vous épargne la motivation que je dois déchaîner pour l’habillage et le brossage de dents pendant que je mange mes bas…

Amoureux qui ne vit jour et nuit que pour mon bonheur suprême et qui est prêt à tous les sacrifices pour que ma vie se passe sur un petit nuage rose m’a fait une fleur la semaine dernière : mercredi, jeudi et vendredi, il s’est levé à 6h30 pour s’occuper du départ de P’tite Face alors que j’ai pu rester couchée jusqu’à 7h30, car, fin de session aidant, je commence à être sur les dents.

Qu’est-ce qu’on m’annonce, perplexe? Ben P’tite Face était prêt ces trois matins là à 7h tapante, n’ayant d’autre choix en attendant de partir à l’école que de jouer à son jeu vidéo tellement il avait été efficace et plein d'entrain en gambadant hors de son lit tel un jeune bambi devant l'univers qui s'offre à lui…

Houston on a un problème…Ce problème, c’est vous.

9.12.08

Quand opinion rime avec castration


M’est venu à l’esprit, alors que je me coupais les ongles de pieds (l’inconscient fait de ces associations, allez savoir), un dialogue que j’avais eu avec ma meilleure amie (qui ne vient pas par ici, je peux donc dire ce que je veux) sur le très commun et très usé thème des relations hommes vs femmes.

Nous avions abordé ce sujet dans un resto de type « sportif », alors que son copain avait les yeux rivé sur le match de hockey et que nous papotions gentiment actualités. Mon amie, appelons la Miss J, me disait à quel point elle avait été impressionnée par le passage de Benoîte Groulx à « Tout le monde en jase *» (je sais, cette discussion date un peu).

S’entame donc un enflammé débat sur la « fidélité » dans le couple, car Miss J trouve que ce que Benoîte propose (quelque chose comme, avant c’était plus facile d’être fidèle, maintenant on se marie pour longtemps, c’est dur et plate (loin de moi l’idée de diminuer son propos, je le jure)), soit une sorte de contrat « à la Sartre et Beauvoir », est très intéressant pour le couple moderne, une union libre en somme.

Arrive donc Miss Lurette, avec sa ceinture de chasteté, qui croit, personnellement et en toute humilité (en tout romantisme aussi, hein), que elle, elle le ferait pô. Car Miss Lurette croit, que toute cette idée, selon elle, redéfinit le concept de couple comme elle l’entend. Un couple, c’est deux personnes qui s’aiment. Un couple, ça arrive que ça s’aime toute la vie, oui, oui, et c’est ce qui fait la beauté de l’amour et du romantisme et du miel et des roses et des oiseaux qui s’envolent dans un chant divin, c’est qu’ils ont passé toute leur vie ensemble pour le meilleur et pour le pire genre, mais sans Jesus and friend. Lurette, elle croit que ça s’peut et qu’un couple c’est ça. C’est l’aaaaaaaaaamour!

Et que bon, baiser où bon nous semble peut être très plaisant, bien sûr, qu’elle n’a rien contre ça du tout et qu’elle dit : « expérimentez les amis! » et que même, si les gens qu’elle côtoie qui sont en couple et qu’ils en ont envie de se prendre pour Sartre et Beauvoir, qu’ils y aillent! Mais que vraiment, elle, elle trouve que la vie de couple, c’est pas ça.

Et là, en désespoir de cause, Miss J., visiblement désarmée devant ma théorie ô combien réactionnaire demande l’avis de M. J conjoint qui répond, sans quitter l’écran des yeux :

-On devrait les pendre et les flageller.

Frette. Je me butte. Douyescequessé que Lurette a condamné les dévergondés du droit chemin? Hein, douyescequessé qu’elle a dit que c’était maaaaaaaaaal ces idées? Never, jamais, nenni, cépôarivé.

Évidemment, mon point de vue peut sembler réac, mais est-ce que c’était un postulat incontournable? Non, c’était une opinion, énoncé sous toute réserve de mon propre point de vue qui reflète mes propres actions. Je ne suis pas partie en croisade contre ces agissements et leurs adeptes et je suis fatiguée que l’on prenne ce type d’énoncé comme étant une prise de position catégorique.

On peut discuter de certains sujets d’une façon objective, mettons l’avortement, et dire que l’on trouve ça merveilleux que les femmes puisse choisir de mettre un terme ou non à une grossesse non-désirée. Mais est-ce que l’on peut dire subjectivement que l’on ne croit pas que l’on aurait la force de le faire nous-mêmes si cela l’on était confronté à cette situation sans que l’on soit étiquetée pro-vie?

J’ai le droit de vivre dans un monde en progression, en évolution sans être obligée d’en appliquer toute les merveilles de ses avancements. Moi avoir une télé dans mon réfrigérateur, je ne crois pas que ce soit nécessaire, je refuse même qu’on écoute la télé en mangeant (je sais, chez moi c’est pire que le couvent), mais je ne crache pas à la gueule de toutes le personnes qui jugent indispensable de s’acheter un frigidaire-télévision, si y’en font ça doit être bon.

Ben voilà, j’pense mon inconscient essayait de me mettre sur la piste d’un spm imminent. Quel stéréotype de merde. Et je l’utilise. La grande inquisitrice s’en va dormir. Bonne nuit. Pas de wet dream, hein? J’suis contre ça, moi.
*"Tout le monde en jase" est une émission fictive, toute ressemblance avec une énmission réelle est purement fortuite.

5.12.08

Toc, toc, toc...


J'me réessaye...doucement là...

Combat singulier



Chez Lurette, on apprend tout en s'amusant! (Ouais, tu parles)


Au souper, P'tite Face fait "une course de manger". Comprendre par là qu'il calcule qui fini son assiette le premier sans, bien sûr, tenir compte du nombre de portions ou autre détail.


Alors qu'Amoureux se ressert en ajoutant deux pilons de poulets dans son assiette, je termine les trois pilons que j'avais dans la mienne.



P'tite Face (à Amoureux): Ah! T'as perdu la course de manger, c'est maman qui gagne!


Amoureux: Mais j'avais fini ma première assiette avant Maman, j'en avais quatre avant dans mon assiette!


P'tite Face: Pas grave t'as perdu!


Moi (médiatrice exceptionnelle): Mais non p'tite Face! Amoureux en a mangé plus, il en avait quatre avant et maintenant deux de plus, ça fait combien ça en tout?


PF: Deux!


M (super zen): Ben non, réfléchis...Avant il y en avait quatre, maintenant il en rajoute deux...Ça fait combien?


PF: Heuuu...Quatre!


M(hum, bon allez, je mime avec mes doigts): Regarde, j'en ai quatre d'un côté, j'en rajoute deux ( sur l'autre main, je colle mes deux mains ensembles) Et maintenant, combien il y en a en tout?


PF (Comptant silencieusement chaque doigt): Six! Haha! Ça fait Six!


M: Est-ce que six c'est plus ou moins que trois?


PF: C'est...p-plus!


M: C'est ça! T'as tout compris!



Attention les amis, voici que ça se corse, c'est le moment de démontrer à P'tite Face pourquoi c'est moi sa mère et, lui, seulement le jeune maternellien.



P'tite Face ouvre sa main sur la table et me demande combien il y a de doigts:



M-plus-vite-que-son-ombre: Cinq!


PF (ouvre de grands yeux): Hen!



Il ouvre ses deux mains



Maman-oeil-de-lynx: Dix!


PF: Ben là!



Il baisse un doigt de chaque main, la tension est palpable:


Maman-super-math-girl: Huit!


PF: Ben Mon Dieu là!



Deux autres doigts de moins, mais Maman, la super intuitive-girl l'avait vu venir.



M: Six!



PF, déclarant forfait, rit beaucoup et s'inclina plein de respect devant cette force de la nature qu'était sa mère. D'ailleurs dans la suite de l'histoire nous verrons que c'en est fini de son épanouissement personnel, car PF sera rongé toute sa vie par un sentiment d'impuissance qui lui donne l'impression de ne pas être à la hauteur peu importe la situation. Il ne pourra jamais, malheureusement, prendre sa place au soleil et sortir de l'ombre de sa mère, ce monument s'il en est un, de force mentale et d'accomplissement.



I'M YOUR MASTER LITTLE BOY!



19.7.08

And we have a big, big, big winner


-les gagnantes doivent mettre le logo sur leur blog;
-mettre le lien de la personne qui vous a décerné le prix;
-désigner 7 autres blogs;-mettre les liens de ces blogs sur le vôtre;
-et laisser un commentaire sur les blogs récompensés!
C'est Valérie-Ann qui m'honore avec ce prix, merci encore!
Malheureusement, je me rend compte que je lis très peu de blogues féminins, enfin, disons que les récipiendaires de ma liste en sont d'autant plus exceptionnelles!
Bravo ;)

Lap/suce


Tout comme ma grand-mère jugeait de la qualité d'un restaurant de par la propreté des cabinets, Amoureux en juge de par la qualité du pain servi durant l'attente des plats commandés.

Hier soir, alors que nous soupions chez Keg avec un couple d'amis, Amoureux encense le restaurant tout en mentionnant à plusieurs reprises à quel point le pain est savoureux (et c'est vrai, une belle petite miche de pain chaud à partager goulument), il mentionne même à la serveuse avant de commander que c'est juste pour le pain qu'on mange là (elle n'avait aucune idée à quel point c'était proche de la vérité).

À la fin de notre copieux repas, la gentille (et patiente) serveuse débarrasse la table et reprend, bien sûr, le panier de pain où restait un quart de miche abandonné. Notre ami de s'exclamer, pour taquiner Amoureux : « Hé! T'as pas tout mangé? » Et d'ajouter en regardant la demoiselle : « on va prendre un doggystyle s.v.p.! »


Malheureusement, j'avais beaucoup trop mangé ce qui m'a empêché de me glisser lentement sous la table.

29.5.08

À ma juste valeur


Lisabuzz.com parle de Il fut un temps : Alors là, franchement, c est du caviar, du web-caviar pour être exact ! Il fut un temps regorge de traits d esprits et de perles linguistiques... D ailleurs, peut-on parler de Blog, alors qu il s agit, à n en pas douter, de grande litterature ? Le Bassin Parisien a enfin trouvé son nouveau Victor Hugo en la personne de La Belle Lurette. Ca va être dur de faire mieux. pourvu que ca dure ! signé http://blog.lisabuzz.com%3c/a
Piqué chez Safwan! Merci, j'en avais bien besoin!

9.5.08

De retour après la pause


Je disparaîtrai de la surface du worl wide web pendant quelques jours, le temps de désempaqueter toute ma fortune, de tout caser ça dans mon nouveau chez moi d'une façcon pratique et ergonomique et de lire les innombrables billets que vous aurez composé en mon absence. Je croise mes doigts pour que quelqu'un s'échappe untruc bien lourd sur les orteils, question d'avoir un billet bien rigolo pour mon retour. Mais non, je blague. Humhum.

6.5.08

Sky is the limit


Houlala! J'émerge tranquillement de sous ma montagne de travaux et qu'est-ce que je vois? Une bonne âme a soumis ma candidature pour le Blogu'or de la Fêlée dans la catégorie "meilleure bedaine" (Quoi? bedaine? Mais il y a erreur sur la personne! Quoi? Bedaine de maman? Ah, bon, ok, je comprends, bon ça va pour cette fois, hein!). Très honorée de figurer au palmarès aux côtés de ces monuments du blogue maternel. Merci!

30.4.08

Fais-moi mal, Johnny ou de l'autre côté de l'amour


P’tite Face, alors que l’on écoutait un vidéo chez Safwan :

-AAahh! Un avion! Je vois pu l’avion! Y’est où l’avion? Aaaaaah! Un aquarium de poissons! T’as vu les poissons?!? Regarde les poissons! Moi j’aime ça les poissons! C'est beau les poissons! J’aime ça les poissons, j’les flatte, pis j’les mange, j’aime ça!
À la vie, à la mort!

27.4.08

Telle mère, tel fils et vice versa

Je suis en plein le genre de fille qui dit « oui, merci » quand une voiture s’arrête près d’elle sur la rue Notre-Dame à 1 heure du matin pour lui offrir un lift « parce que c’est dangereux de se promener comme ça toute seule à cette heure là » et qui se dit, une fois assise (à côté d’un potentiel psychopathe, de sexe masculin, donc dangereux), que peut-être qu’il faudrait qu’elle se souvienne que c’est pas tout le monde qui est gentil. Vraiment l’innocence et la naïveté IN-CAR-NÉE! L’innocence surtout, si je l’ai pas dit. C’est pas parce qu’il y a autant de détail que c’est un fait vécu, hein! En fait, si, je l’ai fait.

Tout ça pour dire que P’tite Face, on voit tout de suite qu’il tient pas du laitier :

Je discute avec lui sur les conséquences de ne pas m’attendre devant la porte de la cour alors que je discute avec sa gardienne…heu…son éducatrice (ça, s’t’une gardienne, mais à la mode de 2008, c’est comme pour les cupcakes), j’me sens pas sincère quand j’fais des discours comme ça, en fait, c’est pas naturel, je sais jamais si j'ai les bons mots, au bons moments, si j'exagère, si j'suis claire, etc, bref, j’haïs ça!

Moi : …blablabla…y’a des gens qui pourrait te prendre pis t’emmener, des gens méchants, on sait pas, les gens que tu ne connais pas sont méchants, tu ne leur parles pas, ben sont pas tous méchants, mais y’en a (merde j’me contredis, c’est pas bon pour la crédibilité), en tout cas, je veux toujours que tu me vois…pis que je te vois…pis que je sache t’es où (j’pas sûre que c’est limpide, mais bon.)

PF : Parce que si je vas trop loin y’a des gens qui me connaissent pas qui vont me prend’?

Moi : C’est ça.

PF : Pis si on dit on est qui, est-ce qui nous remet à terre?

Moi : Non, y t’emmène.

PF : Pis c’est des méchants?

Moi : Oui.

PF : Y’a pas de jouets chez eux?

Moi : … Non, mais c’est pas ça le problème, y vont t’emmener pis te faire du mal (j’explore la possibilité de donner des détails, pour vraiment marquer son esprit, mais j’ai changé d’idée)

PF : Mais si on leur dit que c’est méchant, y vont peut-être arrêter?

Moi : …

J'me suis dit: mais ça se peut pas, tu penses, parfois, comme ton fils de

cinq ans, c'est pas normal.

22.4.08

Cuisinons avec la belle Lurette


Au menu : Risotto (parce que j’aaaaaiiime le risotto) à la saucisse italienne (parce que P’tite Face aadooooore les saucisses (va savoir).

1- Avant de commencer, ou pour commencer, préparer tous les ingrédients, parce qu’un risotto, quand c’est parti, ça s’arrête pas.

2- Répondre par un autoritaire : « Va te laver les mains! » à P’tite Face lorsqu’il vous demande s’il peut vous aider, pour bien montrer que le chef, c’est vous et qu’il n’est que l’aide-cuisinier.

3- Renvoyer P’tite Face se laver les mains parce qu’alors que vous le réprimandiez sur le fait qu’on ne saute pas gaiement sur sa chaise lorsqu’un couteau du chef est posé sur la table devant vous, il s’est mis le pouce dans la bouche (tiens, une nouveauté) pour faire pitié (genre je suis un bébé aux grands yeux implorants, aime-moi).

4- Finir toute seule de hacher les légumes malgré l’insistance de P’tite Face (insistance est un euphémisme) qui veut vous aider, parce qu’un couteau du chef, on ne laisse pas ça dans les mains d’un garçon, même s’il a prexque 5 ans. De toute façon, au risque de me répéter, c’est un couteau du chef, et le chef, c’est vous (au besoin, répéter mentalement ce mantra en prenant de longues inspirations (aussi souvent que nécessaire (s’applique à toute autre situation de tentative de putsch par votre descendance)).

5- Installer P’tite Face devant la cuisinière, vis-à-vis le rond qui n’est pas allumé, et chauffer l’huile d’olive et le beurre dans un poêlon. Répéter périodiquement (dans un délai oscillant entre 5 et secondes) : « Attention! C’est chaud! Bouge pas! C’est très chaud! Approche pas tes mains! C’est chaud! ».

6- Demander à P’tite Face de verser « DOU-ce-meeeeeent » les céleris, oignons et saucisses dans la poêle. Le laisser mesurer l’ail (acheté en pot parce que franchement, hacher des gousses d’ail, on a autre chose à faire). Le laisser être content de lui d’une façon que vous juger exagérée vu l’effort fourni. Dans un souci d’efficacité, ajouter les diverses épices vous-même. Laisser dorer les saucisses.

7- Retirer vous-même les saucisses du poêlon, y verser rapidement le riz (parce que vraiment vous n’avez pas envie que P’tite Face le renverse par terre). Bien enrober de gras. Ajouter ensuite le vin rouge, laissez évaporer, ajouter une louche de bouillon de poulet, laissez évaporer, toujours remuer. Qui? P’tite Face? Ah! « Euh…non, pour l’instant tu ne peux rien faire…En fait, j’peux plus vraiment te laisser faire autre chose…À moins que…Es-tu capable de brasser le riz tout le temps? Non? Bon, tant pis… »

8- Continuer à verser le bouillon louche par louche, en remuant. Quand P’tite Face s’en va cogner lui-même à la porte d’entrée et qu’il accourt en disant qu’il y a quelqu’un à la porte, répondre « ah oui? Ben va répondre! » d’un ton amusé. Lorsqu’il revient une minute plus tard en disant que quelqu’un d’autre cogne, rire et répéter ce que vous avez dit un instant auparavant. Il revient encore, même chose. Il revient, rire (moins sincèrement) et dire d’aller répondre. Continuer toujours d’ajouter le bouillon au riz en remuant. P’tite Face revient en riant et en disant que ça cogne à la porte, répéter machinalement. Il revient, rires forcés de votre part dans un vif désir de participer à ses jeux et de lui montrer que vous le soutenez dans la construction de son identité et de son capital social futur. Il redit la même chose, ouf beaucoup de visiteurs aujourd’hui, hahaha, mon Dieu, je dois trouver quelque chose. Il revient, ne pas répondre. Laissez vous bercer par le rythme réconfortant du mouvement circulaire de votre bras gauche et des allers-retours incessants de votre bras droit entre le chaudron de bouillon et le poêlon. Cette opération doit vous prendre environ 25 minutes, gosh.

9- Une fois le bouillon épuisé, remettre les saucisses dans le mélange pour les réchauffer, réaliser qu’Amoureux, qui vient d’arriver (sans cogner, lui) tout guilleret essaie de glisser ses mains sous votre chandail d’une façon très peu convenable (et très éloigné de l’état d’esprit (irrité) où vous vous trouvez, car en fait, vous étiez justement entrain de vous dire qu’un risotto, ça vaut-tu s’te trouble là?) , vous le repoussez d’un « tsssss! » bien senti et exaspéré.

10- Vous vous mettez frénétiquement à couper des légumes, alors que les assiettes sont déjà servies, dans le but de faire une assiette de crudités, car vous réaliser que malgré les oignons et le céleri, c’est pas super équilibré comme repas.

11- Vous passez outre la remarque d’Amoureux qui découvre que finalement « il n’est pas très humus ».

12- Vous annoncez (comme ça, par pur altruisme) que P’tite Face vous a aidé à faire le repas (alors qu’on sait ce que ça veut dire, hein).

13- Rêver du moment trop lointain (et peut-être impossible) ou P’tite Face sera en charge des repas du soir.

Bon appétit, moi, j’ai plus faim!

21.4.08

[Insérer un titre]


Mon titre de blogue est nul. En fait, je n'y pense pas vraiment, pour moi, ce blogue est celui de la belle Lurette, pas un mélancolique carnet. J'ai été prise un peu au dépourvu lorsqu'est venu le temps de le choisir, tout comme j'ai été prise au dépourvu quand j'ai dû choisir les pseudonymes de P'tite face et de Amoureux, mon sens du punch étant très limité, c'est ce que ça donne (devriez voir les titres que je donne à mes travaux, c'est limite statistique (TRAVAIL 1 me suffirait bien parfois!)).


Mon titre de blogue donc, me fait sursauter à l'occasion. Quand je regarde mon google analytic et que je vois qu'un million de personnes cherche la locution "il fut un temps" et ses variantes, c'est terrible, je me demande ce que les gens lui veulent, enfin!


J'aimerais l'appeler "L'épopée de ma vie" mais bon, c'est assez pompeux quand même...Un peu trop probablement! J'aime ça moi les épopées.


"La vie de la belle Lurette" Plate à mort, ça sonne terriblement cucul.


"Rions ensemble" Trop Reader's Digest.


"Péripéties et trépidations" Ouain.


"Comment réussir la conciliation études-travail-famille-couple" Pfffffff. Trop didactique. Pis en plus c'est même pas toujours réussi.


"Réflexions burlesques (?!?) et vitales" Ça veut rien dire.


"Moi, vous, les autres" Très psychanalytique.


Bon allez, je me donne comme mission d'y réfléchir (y faut, hein) et d'en changer d'ici le premier juin! Et si j'oublie, hein, je compte sur vous pour m'y forcer s.v.p.!

20.4.08

Scène dominicale

Amoureux travaille sur l'ordinateur pendant que je packte (paquete? pacte? pakte? remplis?) des boîtes de mes innombrables livres. Comme je lui sert de référence en tout (huumhuum), Amoureux m'interroge:


-À "orphelins de Duplessis" je mets-tu un "o"?


-Oui.


-J'veux dire...un "o" majuscule?


-J'pense pas


-O.K., mais à "Duplessis" je mets un "o" majuscule?


-Si tu veux


-...


-mais ça va être une faute


-...


-Y'a pas de "o" dans "Duplessis"


-...


-...


-Je l'haïs, je l'haïs...
Kniarkniarkniark...

17.4.08

Brièvetés

Scusez les gars.

Suis-je la seule fille dont les cils semblent produire du mascara et ce même après deux jours sans application de cosmétique d’aucune sorte sauf du démaquillant? Ce qui me donne le look ravageur raton-laveur pas très tendance-printemps-2008 quand je sors de la douche ou de la piscine.

*** *** ***

J’ai remarqué que les longueurs de piscine semble moins longues quand je les fais en regardant l’eau à 15 centimètres de mon nez plutôt qu’en regardant le mur de la piscine constituant ma destination. Est-ce que cela veut dire que la vie est moins décourageante quand on ne se fixe pas de buts lointains et qu’on se concentre sur chaque journée de cette longue vie. Mais alors, cela contredit quelque peu l’idée du but final d’atteindre le paradis à la fin de sa vie. Ou pas du tout puisque chaque jour compte dans le bilan divin. Ou peut-être que j’applique un principe valable dans certains cas, mais vraiment inapproprié dans celui du plan de la vie? Ou peut-être que le chlore de la piscine produit des vapeurs toxiques et dommageable à long terme (ça fait plus sérieux) qui ont atteint mon cerveau?

Merci, bonsoir.

15.4.08

Épopée locative

Enfin! Amoureux et moi emménagerons finalement ensemble après des années d’amour fou et de péripéties dignes de la meilleure saison des Feux de l’amour.

En ce qui concerne la recherche du dit nid d’amour, je vous raconte pas…En fait, si…c’est le but de cette nouvelle épopée. J’aurais voulu en faire un vrai feuilleton digne de l’héroïne que je suis, mais vous devrez vous contenter d’un bref résumé des meilleurs moments, le manque de temps et le trop de temps passé depuis le début des événements m’en empêchant.

Tout d’abord, j’ai eu la chance d’avoir un ami qui vit une séparation de fraîche date (chance étant ici très relatif) et qui a manifesté un intérêt pour mon petit logement, souhaitant quitter le sien au plus vite. À part le fait qu'il ait osé critiquer les couleurs audacieusement choisies par moi-même et mon goût légendaire, cela faisait bien notre affaire. Nous avons donc commencé joyeusement la recherche sans contrainte de bail à respecter. Mon seul critère physique concerne la laveuse et la sécheuse (je ne les veux pas dans la cuisine) et notre dernier critère est bien sûr monétaire. Nous sommes tous deux étudiants, il faut être réalistes, cela dit, je m’arrangeais bien toute seule depuis trois ans, alors on devrait s'en sortir à deux.

Le premier logement que nous avons visité aura été particulièrement marquant. Le concierge chargé de nous faire visiter l’appartement nous avait avisé que c’était très mal entretenu, car l’homme qui y habitait se déplaçait en fauteuil roulant et que, sa femme étant décédée récemment, il ne pouvait pas vraiment faire du ménage. Pas de problème, nous nous concentrerons sur la disposition et la grandeur des pièces! Nous concentrer aura été pratiquement impossible finalement, car j’étais sans cesse entrain de m’excuser pour P’tite Face qui, littéralement fasciné par le fauteuil roulant électrique du vieil homme, ne cessait d’en réclamer un d’un ton on ne peut plus malheureux et envieux. ARRRGGGHH! Je voulais mourir.

Ensuite, nous avons eu la chance d’être appelé pour une entrevue devant le conseil d’une coop où nous avions appliqué. Vraiment sublimes les logements, dans une ancienne école primaire, des plafonds de 13 pieds de hauts qui vous jettent par terre et bien sûr coop oblige, des prix abordables. Nous avions apparemment mal retenu les principes de base d’une coop d’habitation, car en discutant avec un des responsables, nous avons appris que le conseil venait de passer en entrevue un couple dont les revenus totalisaient 300 000$ par année. Nonobstant le fait que ce fut la pire entrevue de toute ma vie (vraiment, j’étais complètement déstabilisée), nous n’avons pas été acceptés, nos revenus n’étaient pas assez élevés. Je me permet ici le rouge italique, témoin infaillible de ma consternation. Amère déception.

Une autre femme m’a entretenu environ trente minutes au téléphone pour me dire qu’elle souhaitait à tout prix faire une cession de bail pour garder le prix du loyer le plus bas possible et surtout, pour me mettre en garde contre la propriétaire qui est une folle, raciste, chialeuse, anti-enfant (alors qu’elle-même en a quatre), prête à tout pour éviter la cession, etc. Finalement, j’ai décidé de ne pas rappeler.

Mon préféré, le logement le plus délabré (j’appellerais cela du cachet) que nous avons visité (le plancher de bois francs était devenu gris et les fenêtres ne fermaient pas toutes entièrement), avec vue sur les conteneurs du port de Montréal, mais dont les pièces étaient somme toute assez grandes et bien disposée. La salle de bain était fraîchement rénovée et la laveuse/sécheuse allaient dans une pièce à part derrière la cuisine ce qui m'enchantait. Après des négociations serrées sur le changement des fenêtres, nous prenons rendez-vous pour la signature du bail. Horreur! Le loyer inscrit est de 200$ plus cher que ce que nous avions convenu à trois reprises : avant la visite, lors de la visite et lors de la prise de rendez-vous pour signer le bail. Quoi? Ah non! Vous avez mal compris! Ce ne sera pas possible! Merci désolée, au revoir! Pfffffffffffff!


Ce n’est qu’un échantillon de ce que nous avons pu visiter et rencontrer en deux petits mois (sans compter les gens qui pensent que deux universitaires sont dans l’impossibilité de payer un loyer, à la fin, on le disait plus, on mentionnait seulement notre lieux de travail, pfff), mais maintenant le bail est signé! Ce qui m’a fait craquer? Je dirais que l’emplacement du logement, à 5 minutes à pieds des Galeries d’Anjou, mon temple de recueillement sacré, y a été pour beaucoup dans notre (ma) décision…Ah oui! Et les laveuse/sécheuse bien cachées derrière une porte…

11.4.08

Hooon que c'est cute!


P'tite Face sort toujours avant moi dehors le matin parce que ça lui prend un temps fou à se rendre en bas de l'escalier alors que moi, j'y mets 1 quart de seconde. Alors, depuis qu'il veut tout faire tout seul, je l'envoie descendre l'escalier pendant que je finis de m'habiller, j'imagine que c'est une façon de faire des compromis, t'sais dans le but de faire durer notre relation...

Hier matin, pendant que je dévale l'escalier, j'entends P'tite Face rire sur le balcon.

"Wooooaaaw! Y vente vraaament fort!!"

Comme je sors dehors, il me dit en pointant un immense conifère planté sur le terrain d'en face:

"'Garde le sapin! Il est vraaaament gigaaaaatecse! Moi, je pensais que c'était un dragon!"

Hummm, c'est peut-être pour ça que la neige fond si vite ces jours-ci...Cf. Noisette sociale ;)

25.3.08

Maman 1, P'tite Face 0


À la suggestion de BB, j'ai acheté un mignon petit agneau de chocolat blanc à P'tite Face pour Pâques, question qu'il comprenne une fois pour toute que c'est moi la plus intelligente des deux (pour la maturité et la sagesse, on repassera).


Réaction quand il l'a vu? Stupeur, incrédulité, rires incertains, excitation interrogation (Pourquoi y'a pas de yeux?), stand-by jusqu'au lendemain (il l'a reçu vers 21 heures en revenant de chez son papa) alors qu'il l'a dévoré pour son dessert du midi (j'ai dû le supplier pour qu'il m'en cède un petit morceau, il m'a laissé l'oreille parce qu'il trouvait ça drôle quand je le lui ai suggéré en dernier recours (ça m'a quand même fait chaud au coeur, lui qui est si raisonnable et pas du tout gourmand (pour vrai là) de voir que le seul chocolat qu'il rechignait à partager avec moi était celui que je lui ai acheté)).


Verdict: c'est bien du chocolat, mais y'est pas blanc parce que avant y'était noir pis qu'on l'a laissé devenir pu bon (comme ceux de l'an dernier), y'était déjà blanc.


J'imagine qu'un jour il va se faire à l'idée que j'ai toujours raison et que je sais ce qui est bon pour lui mieux que tout(e) autre...Rire diabolique de future-belle-mère-folle-enragé-castratrice-et-dominatrice.

17.3.08

Qui a dit que les enfants sont durs à occuper?


Dimanche après-midi, nous avons un looooong tour de métro à faire P’tite Face et moi. P’tite Face est tranquille, comme à son habitude, il parle tout seul, des fois avec moi, chante un peu et se dandine sur son banc.

Tout à coup, il me regarde avec sa fameuse p’tite-face-que-t’as-le-goût-de-croquer et il se met à laisser pendre son bras comme un pendule. Puis, il le lève à l’horizontale et le fait aller de droite à gauche, de gauche à droite sans arrêt. Il me lance un coup d’œil exaspéré :

« Maman! Mon bras arrête pas! »

« Arrête pas de quoi? »

« De bouger! »

« Il bouge tout seul? »

« Oui! C’est fatigant là! C’est pas moi qui fais ça là! Ça bouge tout seul! »

Et de soupirer, et de s’esclaffer en laissant toujours le bras « bouger tout seul », de chicaner son bras et de tout tenter pour l’arrêter.

P’tite Face a une imagination folle et je me demande vraiment où ça le mènera et c’est sans compter les histoires qu’il invente au fur et à mesure du récit qu’il m’en fait, toutes plus abracadabrantes les unes que les autres. En fait, je lui ai, au plus, lu 4 ou 5 fois une histoire en entier depuis qu’il parle, car il ne cesse de m’interrompre et de me contredire, moi je perds patience et je le laisse finir l’histoire lui-même (vous ne voulez pas connaître sa version du petit chaperon rouge).

La pseudo possession de son bras m’a ramenée 1 an ou 2 en arrière, il devait avoir de 2 à 3 ans. Pendant plusieurs mois, P’tite Face conversait avec sa main droite. Il la faisait bouger, parler, je l’ai même surpris à lui donner un câlin et un bisou. SA MAIN DROITE! Voulez-vous bien me dire pourquoi je gaspille mon argent à lui acheter des jouets éducatifs, amusants et résistants? Il nous a même dit, Amoureux en avait mal au ventre, qu’elle était sa meilleure amie.

Mon seul regret : ne pas l’avoir filmé à ce moment-là pour pouvoir lui reposer la question à ses quinze ans.

Tant qu'à se découvrir

Encouragements, pressions, et dépressions


J’écris ce billet en réponse au commentaire de mazsellan sur mon billet Longue prétention doctrinale, bla bla bla. Tout d’abord, merci pour tes encouragements, ça fait toujours plaisir à entendre (heu, à lire). Ça, c’était le bout personnel, maintenant je m’adresse à vous tous, lecteurs de ce blogue merveilleux, héhé.

Sans fausse modestie, je dois dire que je n’ai pas l’impression de mériter toutes ces félicitations, non pas que je faille à ma tâche, mais justement parce que je ne fais que ce que j’ai à faire. Je n’ai pas particulièrement de mérite à m’occuper de P’tite Face, premièrement parce qu’il est vraiment fantastique, mais simplement aussi parce que je suis une maman comme une autre qui a décidé d’avoir un bébé.

Mazsellan a d’ailleurs mis le doigt sur le bobo lorsqu’il dit que : « ça en prend de la colonne pour soi-même, mais surtout pour supporter le regard des intolérants ».

Moi, mon problème, ce n’est pas d’être toute seule, ce n’est pas d’avoir 24 ans, ce n’est pas d’être monoparentale ou aux études, c’est les autres. Peut-être que j’ai une tête de cochon pis que je suis bornée pis que je veux pas les conseils de personne, peut-être que c’est moi qui exagère. Mais vraiment, d’avoir constamment à me battre pour prouver aux autres que ce n’était pas une mauvaise décision, car décision c’en était une justement, personne ne m’a forcée à garder ce petit bébé-là, je l’ai choisi, d’avoir à leur montrer que je suis aussi compétente qu’une femme de trente ans dans l’éducation de mon garçon, qu’il ne manquera de rien, surtout pas de câlins autant que de remise à l’ordre (grâce à mon regard mortel paralysant), c’est vraiment éreintant moralement.

Je connais le refrain, quand quelqu’un apprend que j’ai un garçon, les questions s’enchaînent, toujours les mêmes, plus ou moins dans le même ordre, « T’as quel âge? Y’ a quel âge? Hein! T’as pas l’air d’une mère (ça, vraiment, ça me fait rire, une mère c’est pas nécessairement une larve humaine, des fois, même à trente ans, ça l’air d’une personne ordinaire, ça peut même être jolie une maman, c’est juste moins attendu)! Et la fameuse : « C’était-tu voulu? » Plus aucune inhibition, les gens me mitraillent sans considération pour mon intimité. Évidemment, je réponds invariablement la même chose, que je suis tombée enceinte par « accident », mais que j’ai bel et bien choisi de le garder et, bien sûr, je comprends la curiosité naturelle des gens, je pose parfois les mêmes questions après tout, par contre, je fais aussi remarquer à mon interlocuteur (tout dépendant de qui il est) que personne ne demande à une femme de trente ans si sa grossesse était voulue…(Qu’est-ce que j’ai contre les femmes de trente ans aujourd’hui?).

Encore samedi, après l’épisode traumatisant au Sears, alors que P’tite Face se faisait couper les cheveux, la coiffeuse, d’environ 50 ans habillée comme une fille de 15 (moi aussi j’ai le droit de penser des choses pas fines), a réussi à lui faire dire quel âge j’avais d’une façon très peu subtile. C’était pas méchant, mais bazouelle que 5 ans plus tard ça me tombe encore sur les nerfs. Et moi, comme une belle greluche, je souris comme une annonce de Colgate et je dis en riant : « Ah! Il se souvient de mon âge! J’étais pas certaine qu’il le saurait! » Et bla-bla-bla.

Vraiment, avec le mini recul que j’ai, je me suis aperçue que les deux premières années de vie de mon fils, alors que je débordais d’enthousiasme vis-à-vis la maternité et que je disais à tout le monde de faire des enfants (moi, qui pensais finir en vieille matante cool et sans attaches), je n’en ai pas profité autant que je l’aurais voulu parce que j’étais sans cesse confrontée aux regards des autres, proches et moins proches, et que j’avais sans arrêt mes preuves à faire.

Dernièrement, je discutais avec Amoureux et nous en sommes venus à la conclusion que pour l’instant, avoir d’autres enfants n’entre pas dans nos projets ni à court, ni à long terme. Dans le fond, je trouve ça désolant, mais je me dis justement que je n’ai aucune envie de retourner au front et de recommencer toutes ces batailles qui sont derrière moi maintenant. Le plus épuisant, ce n’est pas de s’occuper de mon bébé, merde ça dort tout le temps, d’ailleurs le mien était particulièrement angélique (hihi, je sais), c’est les constantes confrontations avec le reste du monde. De toute façon, la guerre n’est pas terminée encore, P’tite Face entre en maternelle en septembre, je me refais des forces durant l’été et je retourne affronter la confrérie des parents standards.

15.3.08

Quoi? Ce petit garçon qui me regarde? Connaîs pas.


P’tite Face est tombé par hasard sur le DVD du Bye bye RBO 2007 et il l’écoute en boucle depuis trois jours. Bof, il ne comprend pas vraiment les blagues et vraiment j’ai de la difficulté à saisir ce qui l’accroche, mais bon, j’me dis que ce n’est pas si grave.

J’ai pourtant décidé de porter une plus grande attention à ce qu’il écoutait à la télévision lorsqu’aujourd’hui, au Sears des Galeries d’Anjou, royaume de la p’tite madame pas pressée, alors que passait près de nous un monsieur confiné à un fauteuil roulant électrique, P’tite face s’exclame avec enthousiasme : « J’marche pu, mais j’roule en Tabar****! ».

Comment décrire le sentiment qui m’a envahie à cet instant? Impossible, j’en ai peur.

11.3.08

Lurette depuis le paradis...


Y'as-tu quelque chose de mieux, au lendemain d'un souper entre ami et d'une joyeuse partie de Risk, que de boire un savoureux café tout en croquant dans les restants grillés, beurrés, chauds et sublimement croustillants de la baguette de la veille? Je vous le demande.

10.3.08

Longue prétention doctrinale, pardonnez-moi


Aujourd’hui, je vous montre mon vrai visage : je suis une infâme personne qui ose juger les autres. Oui, je vous le dis, j’ai cette manie terrible de regarder les gens que je croise et de m’imaginer des tonnes de choses sur eux simplement par leur look. J'essaie même de deviner leur vie, des enfants, filles ou garçons, marié, hétéro?

Cette vieille dame aux longs cheveux gris, au maquillage de clown et aux habits dépareillés : trouve-t-elle vraiment son accoutrement beau ou est-elle simplement réellement excentrique? Je me demande si à cet âge je ferai comme elle fi du regard des autres ou bien si simplement elle ne s’en rend pas compte, me rendrai-je compte, moi?

Une femme aux cheveux d’épouvantail (j’y vais fort, mais dans ma tête c’est moins pire), je me dis que ça fait dur. Mais peut-être qu’elle n’a tout simplement pas d’argent pour le coiffeur dispendieux. Je me demande si ma frange coupée par nulle autre que moi-même dernièrement fait le même effet.

Cette autre dame, je l’ai croisé quelques fois, mon Dieu, mais quelle face de beu! Un bon matin, elle croise une amie, elle s’anime, elle parle avec vivacité, passion, humour, je l’écoute tout au long du trajet, fascinée par ses mimiques et ses intonations. Mon regard croise mon reflet dans la vitre, mon Dieu! J’ai donc ben l’air bête quand je ne souris pas!


Je pense que personne n’est à l’abri du jugement des autres, le jugement n’est pas foncièrement méchant, il arrive qu’on juge les gens sur des trucs positifs d’un seul regard, genre « Wow! Il a donc bien l’air sympathique lui! » sans que personne ne s’en formalise. Je crois que le jugement devient un problème quand il est sans appel. Par contre, dès que l'on fait un commentaire critique, on se fait harponner.

J’ai la manie de commenter sur les gens qui m’entourent et souvent ça fait réagir les autres. Le simple fait de constater un trait de caractère particulier chez quelqu’un et de le mentionner fait automatiquement de vous un être borné et méchant incapable de s’ouvrir à la différence d’autrui. On ne peut pas dire : « Unetelle est vraiment susceptible » ou « Chose là, je trouve qu’elle travaille mal » sans que les autres prennent cela aussitôt pour une prise de position contre cette personne et vous réplique brusquement « Ben là! Elle est fine quand même! » Ben oui, elle est fine, ben oui, j’ai du plaisir à lui parler, ben non ça veut pas dire que je l’haïs pis que tout le monde devrait se liguer contre elle dans un boycott sauvage de sa personne. Y’ a des jours où ça m’exaspère plus que d’autre et aujourd’hui, j’avais envie d’en parler.

Moi (suprême Belle Lurette, ma parole vaut de l’or, alors imprégnez-vous), je pense que cette tendance à ne jamais vouloir rien dire sur personne, à moins que ce ne soit positif, dénote une absence d’opinion. Si je veux dire ce que je pense, je dois poser un jugement. Attention, si je concentre mes exemples sur les individus, c’est que c’est définitivement un domaine où les gens sont sensibles, ce n’est pas que j’ai envie de médire de tout un chacun sans arrêt. Est-ce par peur que les autres aient une mauvaise opinion d’eux à leur tour? Je ne sais pas. Mais tout le monde « juge » (le terme est si péjoratif que je grince à l’utiliser, mais je n’en trouve pas d’autre), c’est dans la nature humaine. Comme je le disais tout à l’heure, si le jugement en question résume la personne sur laquelle il est porté et qu’il est inébranlable, ça, c’est un problème. D’un coup d’œil, on a déjà une idée générale de la personne à qui l’on s’adresse, puis au fil du temps ce coup d’œil se précise tout simplement, on a des défauts et des qualités, c’est tout (ça fait un peu Passe-Partout, désolée).

Dernier exemple (qui me démonisera à tout jamais) : je suis tombée enceinte à dix-huit ans, j’en ai maintenant 24 et je ne suis plus avec le père de mon fils depuis trois ans. Profil typique de la pauvre monoparentale. Pourtant, j’ai tout de même poursuivi mes études (il n’a jamais été question du contraire), je travaille pour vivre et je fais une obsession du look de mon fils. Pourquoi cette obsession? Parce qu’il est hors de question qu’il ait l’air d’un enfant pauvre (attention, je ne veux pas dire que je dépense une fortune pour lui acheter du souris-mini, mais que je porte un soin particulier à ce qu’il ait l’air d’un mignon petit garçon bien mis (discrètement, je ne voudrais pas qu’il développe lui aussi une obsession de son apparence)) parce que les gens s’attendent à ce qu’on soit pauvre. Une jeune mère monoperentale, ça reçoit un chèque d'aide sociale pis c'est pas éduqué, c'est une moins que rien. Ça m'enrage.

Le regard que les gens portent sur nous à l’épicerie, au centre d’achats, dans l’autobus en dit long (de moins en moins à mesure qu’il grandit, ça frappe moins). Les gens nous catégorisent, se permette de passer des commentaires désobligeants, voire effrontés que l'on ne penserait pas à faire à une mère de trente ans divorcée, et s’attendent carrément à un certain comportement et façon de penser, genre que je sorte un paquet de cochonneries de mon sac quand P’tite Face me dit qu’il a faim. Mais non, P’tite Face aime particulièrement les canneberges séchées (beurk!). Si je mets autant d’énergie à démolir le préjugé qui naît dans l’esprit des gens lorsqu’ils nous voient, c’est que je les connais ces préjugés.

Quand je vois un petit couple pousser un carrosse au métro, maman à chandail au-dessus du nombril, papa à pantalons jumbo, je pense la même chose que les autres, vous savez, mais je porte en même temps sur moi le même regard (mais je ne porte pas de chandail au-dessus du nombril par contre). N’est-ce pas terrible?
P.S. : Je l'ai déjà remercié maladroitement, mais elle a résumé ma pensée ici et ici sans le savoir, mais d'une façon juste et nette. Merci encore! ;)

21.2.08

M'accrocher? The word.

Je ne suis pas une fan de hip-hop, que je trouve trop souvent violent et vide de sens. On dirait que certains croient qu'il suffit que ça rime pour que ça ait une quelconque valeur artistique.

Je suis une amoureuse des mots, j'adore la recherche dans l'écriture, j'adore que le résultat final laisse percevoir un certain travail intellectuel. C'est pourquoi j'aime Brassens, Fersen, Desjardins et cie. Les mots à eux-mêmes peuvent avoir l'air d'une chanson et ça me plaît.

Il y a environ deux ans, alors que je ne connaissais que "Libérez-nous des libéraux" que j'avais entendu à la radio une fois ou deux, j'ai vu l'entrevue que le groupe Loco Locass a accordée à Tout le monde en parle et j'ai été plus qu'agréablement surprise. Trois gars intéressant, intelligents, qui savent de quoi ils parlent, engagés et qui jouent au "dictionnaire" dans leurs temps libres. Wow! Qui l'eut cru?

J'ai par la suite porté une attention plus particulière à leurs paroles et j'ai été charmée de la façon dont ils jouent avec les mots et qui, à mon sens, est au départ une base de ce style musical, base qui s'est perdue peu à peu dans la facilité décevante. Loco Locass joue avec les mots, les fait rebondir, les façonne, les transforme et les fait résonner avec agilité.

Je ne suit toutefois pas leur carrière comme une vraie fan, mais ce matin je suis tombée sur ce vidéoclip de leur dernière chanson et qui figure, si je ne m'abuse, au générique du film "Tout est parfait" de Yves Christian Fournier. Évidemment, le sujet très touchant du film et donc de la chanson ne sont pas étranger aux frissons qui m'ont parcourus le corps, mais il faut avouer tout de même qu'une fois de plus, Loco Locass frappe dans le mille et prouve, une fois de plus, son talent hors-pair.

14.2.08

Join the club

Règlements :* Mettre le lien de la personne qui vous tag;* Mettre les règlements sur votre blog;* Mentionner six choses/habitudes/tics non importants sur vous-même;* Taguer six personnes à la fin de votre billet en mettant leurs liens;* Aller avertir directement sur leurs blogs les personnes taguées

Alors, voilà : BB m’a taguée comme ça, brusquement, sans avertissement. Le temps de me remettre de mes émotions et je vous livre ces révélations fascinantes sur moi-même qui vous emballeront certainement et qui vous donneront envie de me rencontrer comme jamais cela ne vous est arrivé. Respirez quelques bons coups et lancez-vous!

1— Je déteste les pieds (sauf les mignons petits pieds de Cendrillon et ceux de P’tite face jusqu’à environ l’année dernière, maintenant il est trop grand). Je trouve ça laid, les miens surtout, et repoussant. Si quelqu’un me touche le pied par inadvertance (surtout avec ses mains) ou inversement, je frissonne (de dégoût) et frôler mes pieds contre les pieds secs de quelqu’un (même Amoureux), ça m’horripile. Ça me fait l’effet d’ongles sur une ardoise.

2— Bon, celle-là, j’ai hésité, mais une copine que j’ai fortement impressionnée par rapport à ça m’a recommandé de l’inclure dans mes révélations. J’aurai l’air un peu simplette encore, mais bon, j’y vais. J’ai un don du ciel en ce qui concerne ma digestion et mon évacuation. Estomac d’acier, mais surtout, ça me prend moins de temps faire un numéro deux (quelle expression, c’est presque pire que de le dire carrément) qu’un numéro un. Une vraie championne, c’est pratiquement sur commande et je m’en sors sans aucun effort. Je fais caca comme une princesse, voilà, c’est dit. Et je fais des tonnes de jaloux dans mon entourage (vrai).

3— Je ne résiste pas à un morceau de chocolat, on m’achète carrément et je me vends sans aucune honte à quiconque tente sa chance. Je suis un être faible.

4— Depuis une douzaine d’années, j’ai une espèce de maladie mentale (qui rend dingue Amoureux) qui consiste en la recherche acharnée, puis en la séparation de pointes fourchues dans mes cheveux. C’est weird, mais systématiquement, dès que j’ai les cheveux détachés et que je ne suis pas « occupée » je scrute le bout de mes cheveux et je « splite » ceux qui sont cassés. Je dois cette obsession à une publicité de Pantene Pro-V qui montrait un gros plan d’un cheveu cassé. Cela m’a intrigué, je me demandais si une pointe fourchue avait vraiment l’air de ça en vrai. La réponse est oui.

5— Deuxième maladie mentale, que je croyais plus subtile que la précédente : je ne peux m’empêcher de manger la croûte de mes toasts avant le milieu. Eh oui! Je fais le tour de ma toast, de même avec mes sandwichs. Je pensais que cela passait inaperçu jusqu’à ce qu’Amoureux (encore lui ce bourreau), en guise d’argument massue quant à un tout autre débat, me lance : « Pfff! Venant d’une fille qui fait le tour de ses toasts avant de manger le milieu, ça fait pas très sérieux! » Damn! Démasquée!

6— Et finalement, je cultive un fantasme très fort depuis une dizaine d’années qui m’a été inspiré par une pub de Tostitos. Vous savez celle où le type est dans l’autobus, et qu’il pense à la soirée qui l’attend chez des amis…Perdu dans sa rêverie il s’écrie soudain : « On se met tout nu TOUTE LA GANG! » Ben voilà, j’aimerais ça faire ça (pas me mettre tout nu là, mais juste arriver et crier cela en pleine effervescence de party). Quel feeling ce doit être, FREEDOM!

Bon, c’est tout (c’est ben en masse), j’espère que vous reviendrez quand même lire mon blogue.

Pour ce qui est de transmettre le virus, je n’ai trouvé que quatre blogueurs n’ayant pas encore été touchés parmi ma liste, je suis trop anonyme sur les autres blogues que je lis pour me permettre de las taguer. Alors, cela va comme suit : Dharmalde, Prof malgré tout, En saignant et Une peste. J'ai vérifié sommairement vos derniers billets, mais j'espère tout de même ne pas vous re-taguer d'une vieille tague qu'il m'aurait échappé d'avoir lue. Au plaisir!

13.2.08

Douceur immortelle




Quand j'ai vu la nouvelle ce matin, j'ai vu cette partie de mon enfance s'en aller avec un pincement au coeur.

7.2.08

Parce qu'il faut bien appeler un chat un kittycutecatsocool


Je contreviens à mon habitude dans ce billet pour exposer mon point de vue sur un phénomène social qui me dépasse un peu, mais qui se confond tout de même dans une masse de cas de diverses composition. THE FAMEUX CUPCAKE.

C’est bon, c’est beau, c’est l’fun, c’est ce que vous voulez, mais je n’arrive tout simplement pas à comprendre l’engouement monstre pour ces petits gâteaux, voire ces muffins stylisés. Car, soyons francs, ce sont des muffins, vulgairement, paf. Tels que les gentilles mamans et les gentilles grands-mamans en préparaient l’amour dans le cœur et la sérénité sur le visage. Certains insisteront sur le fait que la recette suivie est en fait une recette de gâteau divisée en petites portions, c’est l’fun, c’est génial, comment résister. C’EST DES MUFFINS!

Ce qui est pour moi incompréhensible ce n’est pas que l’on aime ces petits gâteaux, c’est, bien entendu, délicieux. Ce que je ne comprends pas, c’est que les gens, particulièrement les gens tendances-dans l’vent-hypes, agissent comme si c’était THE thing to eat en 2008. Comme si on n’avait jamais vu ça un petit gâteau de fantaisie mignon comme tout, comme si c’était révolutionnaire, inédit, IN-CROI-YI-AAA-BLE!

J’en ai mangé, avec plaisir, ça goûtait, hummm, c’est difficile à cerner, mais je dirais que ça goûtait le gâteau. Troublant.

24.1.08

Tendre déclaration


Depuis la naissance de P’tite face, je n’ai cessé de lui tapoter le popotin en débitant moult inepties telles que:” Sont à qui ces p’tites fesses là? Sont à moi ces foufounes là? Ah les belles foufounes à maman! » Etc, vous aurez compris le principe.

Or, depuis que P’tite face s’exprime, il ne se gêne pas pour me dire que « C’est les fesses à Mamie » (ou Papi ou Papa ou Tantine 1, 2, 3, etc.) selon son caprice affectif du moment. Et de s’ensuivre à chaque fois une discussion enflammée où je stipule finalement avec autorité que « c’est moi qui les a faites, sont à moi ».

Par ailleurs, comme je lave les toilettes dans un hôpital psychiatre où les tabous sont en quelque sorte atténués, les mots « caca moulu » et autres dérivés me viennent souvent au lèvres (au grand désespoir d’Amoureux) et je taquine souvent P’tite face en lui disant qu’il sent le caca moulu parce qu’il n’a pas lavé ses foufounes. Bon. Ça peut paraître bizarre comme ça, mais ça le fait bien rigoler et comme nous parlons beaucoup de caca ensemble, il ne ressent pas le besoin de s’en ouvrir en public à tout moment, me plaçant ainsi dans une situation pour le moins embarrassante (frêle justification).

Donc, cette fin de semaine, P’tite Face, en sa qualité de futur chevalier tueur de dragons, était entrain de s’instruire sur sa future condition en écoutant quelques épisodes de Kaamelott, une émission européenne fort divertissante que je vous conseille ardemment tant les comédiens sont tous plus fantastiques les uns que les autres. Je disais…? Ah, voilà, P’tite face réclame donc ma présence à ses côtés, et je décide d’interrompre mes activités le temps de deux ou trois épisodes (3 minutes chacunes), je m’assois donc à ses côtés. Il se blottit contre moi en me couvrant de la jetée dans laquelle il est enveloppé, il lève ses grands yeux vers moi et déclare : « Sont à toi mes p’tites fesses qui puent ». J’suis restée un peu plus longtemps.

18.1.08

Comment Noël a été bon pour moi et pourquoi je prolonge mon état de farniente au-delà de la période des fêtes.


Je sais, je sais (il me semble que je commence souvent mes billets par cette locution), je vous ai complètement oubliés depuis un mois. J’ai bien sûr continué de lire vos blogues, mais en ce qui concerne le mien, je ne savais même plus de quelle couleur en était le fond. Même pas été voir les statistiques, mots-clés, etc. Relégué dans une part de mon inconscient dont il vient péniblement et à contrecœur de s’extirper.

Alors, j’vous dis pas le super merveilleux temps des fêtes que j’ai passé. Habituellement, si on veut être dans le ton, on dit que Noël, ça nous énerve, qu’on trouve ça faux, que c’est chiant d’être obligé de voir la famille, mais que c’est encore pire de se dire qu’on attend ce moment de l’année pour se voir, etc. et en général, je suis assez bien la vibe, je suis la grincheuse qui voulait voler Noël ou tout simplement ne pas se sentir obligée d’être de bonne humeur parce que c’est la période de l’année où il le faut tout comme le soir de la Saint-Valentin est LE soir de l’année où je dois me sentir amoureuse et horny (en passant, ce mot me fait rigoler). De toute façon, le temps des fêtes, c’est un stress immense, d’un point de vue comme de l’autre, et j’aime pas qu’on me stresse.

Bref, un résumé rapide de ce qui m’a rendu le temps des fêtes doux comme tout :
Le temps, la neige qui est fabuleuse cette année (je n’ai pas de voiture et je ne pellette pas :P) et c’est un plaisir de marcher au petit matin dans la neige bleutée tombée la veille.

Le fils de la gardienne de P’tite Face, qui selon une idée de sa mère qui a réduit la valeur des cadeaux de Noël de ses deux fils de moitié cette année afin qu’ils redonnent l’autre moitié de la façon qui leur convenait (presque!) a choisi de nous en faire bénéficier et est débarqué le 23 décembre au matin avec deux gros sacs d’épicerie remplis de nourriture! Je n’en revenais pas (j’savais que je faisais pitié, mais quand même!).

Les reines Élisabeth que ma tante m’a amenés, et qui sont les seuls et uniques reines Élisabeth que je mangerai dans ma vie, alors que ça n’avait pas été possible l’an dernier (2 ans sans reines Élisabeth moelleux, arrrgh! Ouais, je sais, on n’en fait qu’à Noël dans ma famille, va savoir!). Mes amies ne sont plus capables de m’entendre le dire, alors je le dis ici : vous n’avez pas mangé de reines Élisabeth tant que vous n’avez pas mangé ceux de ma tante! Point à la ligne.

Mes beaux-parents qui m’ont acheté lors de leur voyage en Europe au mois de juin dernier une super montre bling-bling Swatch, j’imagine qu’ils savaient que je serais encore dans le coin en décembre! Elle est superbe.

Ma belle-sœur et son copain, qui sont venus passer 10 jours de vacances au Québec (ils résident en Suisse) et qui nous ont fourni chocolats, alcools de toutes sortes, foie gras, caviar et autres délices à volonté durant leur séjour. Grâce à eux, j’ai développé une dépendance à mon petit digestif de fin de soirée qui remplit ma vie de joie et rend les études ô combien plus supportable.

J’ai aussi bénéficié d’une vraie de vraie journée de congé un certain vendredi. Mes cinq jours de travail étaient faits (dimanche au jeudi), mon fils n’était pas là, donc pas d’aller-retour entre la garderie et chez moi, Amoureux travaillait (héhé), je n’avais pas de devoirs, aucuns projets, pas de ménage (bon, j’en ai fait quand même un peu, mais comme c’était volontaire et non contraint, c’était presque agréable), la grosse vie sale.

Avec trois copines de travail, je suis allé me la couler douce au Polar Bear’s club, une sorte de reconstitution d’un spa scandinave, vous savez, ce genre de thérapie corporelle qui consiste en une alternance chaleur extrême vs froid glacial de la rivière? La guide nous a dit que c’était parfait pour se purifier des excès du temps des fêtes…Excès? Je vous ai parlé de ma diète foie gras/porto?

J’ai lu ce que je voulais, quand je le voulais (du Sartre et du Flaubert quand même, déformation professionnelle), à mon rythme, qui était considérablement lent : trois livres en trois semaines… et un Reader’s Digest (ben quoi?).

Et voilà, c’est à peu près ça…Je me remettrai à répondre à vos commentaires qui malgré mon absence de billets, ont été passablement nombreux et je vous promets bientôt la suite et fin (du moins, j’espère) de mon épopée médicale qui semble avoir passionné plus de gens que je ne le croyais…
Déjà:
@Sophie: voilà, c'ets pour bientôt!
@Noisette sociale: effectivement, je reçois des spams dans mes commentaires, je ne dispose pas d'un anti-spam aussi puissant que le tiens faut croire! ;)
@M. Valmont: La fille lubrique et la fille pudique ne sont probablement pas réconciliées, mais disons que l'une s'efface plus souvent au profit de l'autre dernièrement, ah! On ne dira jamais assez l'effet bénéfique qu'ont les vacances (entres autres)!

Je souhaite terminer ce trop long billet en mentionnant que je lis présentement Du côté de chez Swann de Marcel Proust dans le cadre de mon cours de Littérature et psychanalyse et que chaque fois que je lis Swann, mon cerveau le substitut pour Safwan et que c’est très agaçant… Mais rigolo, je me demande ce que Freud en penserait…