5.12.08

Combat singulier



Chez Lurette, on apprend tout en s'amusant! (Ouais, tu parles)


Au souper, P'tite Face fait "une course de manger". Comprendre par là qu'il calcule qui fini son assiette le premier sans, bien sûr, tenir compte du nombre de portions ou autre détail.


Alors qu'Amoureux se ressert en ajoutant deux pilons de poulets dans son assiette, je termine les trois pilons que j'avais dans la mienne.



P'tite Face (à Amoureux): Ah! T'as perdu la course de manger, c'est maman qui gagne!


Amoureux: Mais j'avais fini ma première assiette avant Maman, j'en avais quatre avant dans mon assiette!


P'tite Face: Pas grave t'as perdu!


Moi (médiatrice exceptionnelle): Mais non p'tite Face! Amoureux en a mangé plus, il en avait quatre avant et maintenant deux de plus, ça fait combien ça en tout?


PF: Deux!


M (super zen): Ben non, réfléchis...Avant il y en avait quatre, maintenant il en rajoute deux...Ça fait combien?


PF: Heuuu...Quatre!


M(hum, bon allez, je mime avec mes doigts): Regarde, j'en ai quatre d'un côté, j'en rajoute deux ( sur l'autre main, je colle mes deux mains ensembles) Et maintenant, combien il y en a en tout?


PF (Comptant silencieusement chaque doigt): Six! Haha! Ça fait Six!


M: Est-ce que six c'est plus ou moins que trois?


PF: C'est...p-plus!


M: C'est ça! T'as tout compris!



Attention les amis, voici que ça se corse, c'est le moment de démontrer à P'tite Face pourquoi c'est moi sa mère et, lui, seulement le jeune maternellien.



P'tite Face ouvre sa main sur la table et me demande combien il y a de doigts:



M-plus-vite-que-son-ombre: Cinq!


PF (ouvre de grands yeux): Hen!



Il ouvre ses deux mains



Maman-oeil-de-lynx: Dix!


PF: Ben là!



Il baisse un doigt de chaque main, la tension est palpable:


Maman-super-math-girl: Huit!


PF: Ben Mon Dieu là!



Deux autres doigts de moins, mais Maman, la super intuitive-girl l'avait vu venir.



M: Six!



PF, déclarant forfait, rit beaucoup et s'inclina plein de respect devant cette force de la nature qu'était sa mère. D'ailleurs dans la suite de l'histoire nous verrons que c'en est fini de son épanouissement personnel, car PF sera rongé toute sa vie par un sentiment d'impuissance qui lui donne l'impression de ne pas être à la hauteur peu importe la situation. Il ne pourra jamais, malheureusement, prendre sa place au soleil et sortir de l'ombre de sa mère, ce monument s'il en est un, de force mentale et d'accomplissement.



I'M YOUR MASTER LITTLE BOY!



3 commentaires:

Anonyme a dit...

Hahaha!

S'en suit de nombreuses et onéreuses consultations chez un psy. Pauvre p'tit...

Valérie-Ann a dit...

Oh la vilaine maman! ;) C'est pas grave, c'est toi qui va payer le psy plus tard! Lol!

Sérieux, faut bien qu'ils comprennent que si c'est nous qui commandons à la maison, c'est parce qu'il y a une raison! Héhé!

La belle Lurette a dit...

Héhé, il était tellement déstabilisé pauv'tit!

Et de toute façon, en ce qui concerne le psy, c'est tellement devenu un statement d'en voir un qu'il n'y couperait pas peut importe la mère qu'il a!

Et merci fidèles lecteurs d'être encore là!