24.1.08

Tendre déclaration


Depuis la naissance de P’tite face, je n’ai cessé de lui tapoter le popotin en débitant moult inepties telles que:” Sont à qui ces p’tites fesses là? Sont à moi ces foufounes là? Ah les belles foufounes à maman! » Etc, vous aurez compris le principe.

Or, depuis que P’tite face s’exprime, il ne se gêne pas pour me dire que « C’est les fesses à Mamie » (ou Papi ou Papa ou Tantine 1, 2, 3, etc.) selon son caprice affectif du moment. Et de s’ensuivre à chaque fois une discussion enflammée où je stipule finalement avec autorité que « c’est moi qui les a faites, sont à moi ».

Par ailleurs, comme je lave les toilettes dans un hôpital psychiatre où les tabous sont en quelque sorte atténués, les mots « caca moulu » et autres dérivés me viennent souvent au lèvres (au grand désespoir d’Amoureux) et je taquine souvent P’tite face en lui disant qu’il sent le caca moulu parce qu’il n’a pas lavé ses foufounes. Bon. Ça peut paraître bizarre comme ça, mais ça le fait bien rigoler et comme nous parlons beaucoup de caca ensemble, il ne ressent pas le besoin de s’en ouvrir en public à tout moment, me plaçant ainsi dans une situation pour le moins embarrassante (frêle justification).

Donc, cette fin de semaine, P’tite Face, en sa qualité de futur chevalier tueur de dragons, était entrain de s’instruire sur sa future condition en écoutant quelques épisodes de Kaamelott, une émission européenne fort divertissante que je vous conseille ardemment tant les comédiens sont tous plus fantastiques les uns que les autres. Je disais…? Ah, voilà, P’tite face réclame donc ma présence à ses côtés, et je décide d’interrompre mes activités le temps de deux ou trois épisodes (3 minutes chacunes), je m’assois donc à ses côtés. Il se blottit contre moi en me couvrant de la jetée dans laquelle il est enveloppé, il lève ses grands yeux vers moi et déclare : « Sont à toi mes p’tites fesses qui puent ». J’suis restée un peu plus longtemps.

18.1.08

Comment Noël a été bon pour moi et pourquoi je prolonge mon état de farniente au-delà de la période des fêtes.


Je sais, je sais (il me semble que je commence souvent mes billets par cette locution), je vous ai complètement oubliés depuis un mois. J’ai bien sûr continué de lire vos blogues, mais en ce qui concerne le mien, je ne savais même plus de quelle couleur en était le fond. Même pas été voir les statistiques, mots-clés, etc. Relégué dans une part de mon inconscient dont il vient péniblement et à contrecœur de s’extirper.

Alors, j’vous dis pas le super merveilleux temps des fêtes que j’ai passé. Habituellement, si on veut être dans le ton, on dit que Noël, ça nous énerve, qu’on trouve ça faux, que c’est chiant d’être obligé de voir la famille, mais que c’est encore pire de se dire qu’on attend ce moment de l’année pour se voir, etc. et en général, je suis assez bien la vibe, je suis la grincheuse qui voulait voler Noël ou tout simplement ne pas se sentir obligée d’être de bonne humeur parce que c’est la période de l’année où il le faut tout comme le soir de la Saint-Valentin est LE soir de l’année où je dois me sentir amoureuse et horny (en passant, ce mot me fait rigoler). De toute façon, le temps des fêtes, c’est un stress immense, d’un point de vue comme de l’autre, et j’aime pas qu’on me stresse.

Bref, un résumé rapide de ce qui m’a rendu le temps des fêtes doux comme tout :
Le temps, la neige qui est fabuleuse cette année (je n’ai pas de voiture et je ne pellette pas :P) et c’est un plaisir de marcher au petit matin dans la neige bleutée tombée la veille.

Le fils de la gardienne de P’tite Face, qui selon une idée de sa mère qui a réduit la valeur des cadeaux de Noël de ses deux fils de moitié cette année afin qu’ils redonnent l’autre moitié de la façon qui leur convenait (presque!) a choisi de nous en faire bénéficier et est débarqué le 23 décembre au matin avec deux gros sacs d’épicerie remplis de nourriture! Je n’en revenais pas (j’savais que je faisais pitié, mais quand même!).

Les reines Élisabeth que ma tante m’a amenés, et qui sont les seuls et uniques reines Élisabeth que je mangerai dans ma vie, alors que ça n’avait pas été possible l’an dernier (2 ans sans reines Élisabeth moelleux, arrrgh! Ouais, je sais, on n’en fait qu’à Noël dans ma famille, va savoir!). Mes amies ne sont plus capables de m’entendre le dire, alors je le dis ici : vous n’avez pas mangé de reines Élisabeth tant que vous n’avez pas mangé ceux de ma tante! Point à la ligne.

Mes beaux-parents qui m’ont acheté lors de leur voyage en Europe au mois de juin dernier une super montre bling-bling Swatch, j’imagine qu’ils savaient que je serais encore dans le coin en décembre! Elle est superbe.

Ma belle-sœur et son copain, qui sont venus passer 10 jours de vacances au Québec (ils résident en Suisse) et qui nous ont fourni chocolats, alcools de toutes sortes, foie gras, caviar et autres délices à volonté durant leur séjour. Grâce à eux, j’ai développé une dépendance à mon petit digestif de fin de soirée qui remplit ma vie de joie et rend les études ô combien plus supportable.

J’ai aussi bénéficié d’une vraie de vraie journée de congé un certain vendredi. Mes cinq jours de travail étaient faits (dimanche au jeudi), mon fils n’était pas là, donc pas d’aller-retour entre la garderie et chez moi, Amoureux travaillait (héhé), je n’avais pas de devoirs, aucuns projets, pas de ménage (bon, j’en ai fait quand même un peu, mais comme c’était volontaire et non contraint, c’était presque agréable), la grosse vie sale.

Avec trois copines de travail, je suis allé me la couler douce au Polar Bear’s club, une sorte de reconstitution d’un spa scandinave, vous savez, ce genre de thérapie corporelle qui consiste en une alternance chaleur extrême vs froid glacial de la rivière? La guide nous a dit que c’était parfait pour se purifier des excès du temps des fêtes…Excès? Je vous ai parlé de ma diète foie gras/porto?

J’ai lu ce que je voulais, quand je le voulais (du Sartre et du Flaubert quand même, déformation professionnelle), à mon rythme, qui était considérablement lent : trois livres en trois semaines… et un Reader’s Digest (ben quoi?).

Et voilà, c’est à peu près ça…Je me remettrai à répondre à vos commentaires qui malgré mon absence de billets, ont été passablement nombreux et je vous promets bientôt la suite et fin (du moins, j’espère) de mon épopée médicale qui semble avoir passionné plus de gens que je ne le croyais…
Déjà:
@Sophie: voilà, c'ets pour bientôt!
@Noisette sociale: effectivement, je reçois des spams dans mes commentaires, je ne dispose pas d'un anti-spam aussi puissant que le tiens faut croire! ;)
@M. Valmont: La fille lubrique et la fille pudique ne sont probablement pas réconciliées, mais disons que l'une s'efface plus souvent au profit de l'autre dernièrement, ah! On ne dira jamais assez l'effet bénéfique qu'ont les vacances (entres autres)!

Je souhaite terminer ce trop long billet en mentionnant que je lis présentement Du côté de chez Swann de Marcel Proust dans le cadre de mon cours de Littérature et psychanalyse et que chaque fois que je lis Swann, mon cerveau le substitut pour Safwan et que c’est très agaçant… Mais rigolo, je me demande ce que Freud en penserait…