21.8.07

épopée médicale (partie 5)

Je sais, vous n’en pouvez plus. Tous, vous vous demandez ce qui se passe…Pourquoi n’écrit-elle plus? Est-elle malade? Croule-t-elle sous une tonne de tests médicaux tous plus pénibles les uns que les autres? Agonise-t-elle, les yeux perdus dans le lointain, songeant à tous ces billets qu’elle n’écrirait pas? La jeune et jolie (on s’en fout) Docteure T. l’a-t-elle éliminée afin d’avoir le champ libre pour séduire le jeune, dynamique (et très mignon) Docteur L.?

Eh bien NON!

Je vous rassure tous.

Si je n’ai toujours pas clos cette fameuse saga me mettant en vedette (moi, ainsi que mes kystes, qui ont fait une apparition-surprise), c’est qu’elle finit mal et moi j’aime les fins qui ne me laissent pas sur ma faim (je suis en forme).

Elle finit mal et elle n’a pas un dénouement du genre que j’affectionne. Du genre : « AH! Je’l’savais! Depuis le début! »

Bref, je suis re-re-tournée à la pital pour une ultime échographie pour laquelle on m’avait demandé de boire 28 onces d’eau au préalable. Ce qui constitue à peu près le double du volume d’eau que j’ingurgite par jour. Que voulez-vous, je n’ai pas beaucoup soif, moi. Ce fut dur, mais je l’ai fait. Pas le choix, Amoureux exigeait que je prenne une gorgée environ toutes les quinze secondes.

Après quelque temps d’attente, back with the jaquette bleue, j’en peux plus, j’ai des sueurs froides, les yeux flous (si, si, ça s’peut), je craque je vais vider ma p’tite p’tite vessie en douce, sous le regard réprobateur d’Amoureux, en me promettant de boire au moins 40 onces d’eau en 5 minutes.

Pas de veine, la technicienne tant attendue se pointe environ 20 secondes après mon incartade. Constat : vessie pas assez pleine, retourne t’asseoir pis là, va pas à la salle de bain.

Tête baissée, je descends l’eau de ma gourde le plus vite possible, en tentant d’éviter le regard d’Amoureux.

Ah! Et puis zut! Je suis trop fatiguée…Je poursuivrai cette histoire bientôt…;)

14.8.07

Accent grave


On le sait tous, de nos jours, nous l’avons compris, ce ne sont pas seulement les autres qui ont un accent lorsqu’ils viennent d’ailleurs, mais nous zaussi en possédons un pour les autres, même lorsque nous sommes zici (voyez?).

Lorsque cela ne nuit pas à la communication, c’est même bien souvent adorable. (Soupirs).

J’adore, c’est génial, vive les étrangers (?!!?).

Par contre, là où il y a bémol, si je puis m’exprimer ainsi, c’est que moi, votre chère Belle Lurette, j’ai aussi un accent quand j’écris. Dans ma tête.
En ce moment même.
Chaque phrase que je compose, ou presque, si elle n’est pas imprégnée d’un ton légèrement aristocrate (pédant), est teintée d’un accent d’origine quelconque (parisien chiant, rital, british, zézayant, ironique, machiavélique, simple d’esprit, name it). Capich?

Je déteste ces éclairs de lucidité qui me rappellent que vous ne comprenez pas mon accent et que je m’échine pour rien à avoir de drôles de voix (en fait, ça se fait tout seul).

Peut-être qu’un jour, nous réussirons à nous rejoindre tous et à vraiment nous comprendre (hopefull snif)…

Manquerait plus rien que la Bête se manifeste...

N'est-ce pas meeeeeeeeerveilleux? (Valse romantique mentale). Grâce à un test personnalisé ultra-perfectionné, j'ai eu la confirmation que je suis une lointaine héritière de Belle the beauty. J'ai toujours su que j'étais exceptionelle...(roucoulements satisfaits).



Which Disney Princess Are You?

You are Belle. You are strong, deep, and you are not a slave to petty superficial things. You are independent and allow yourself to see inner beauty without sacrificing your values. You are almost too good of a person.
Find Your Character @ BrainFall.com

Contraste singulier...


Alors que je « moppais » allègrement mon plancher aujourd’hui (pour une des trop rares fois cet été), j’ai remarqué, non sans étonnement, deux traces mates qui contrastaient avec le luisant vernis de mon plancher juste entre ma chaise et mon bureau d’ordinateur.

Comme deux ovales usés.

Force m’est d’admettre qu’il s’agit bel et bien de mes traces de pieds ayant usé le plancher au fil de mes folles heures de « computing ».

Il faut savoir que je ne possède un ordinateur in my own appartments since ten months only et que nulle part ailleurs je n’ai relevé de traces de la sorte malgré mon troisième été in this place of mine…Ce déséquilibre de l’usure me semble inexplicable, tout comme l’empreinte qu’Homer a laissé sur son joyeux canapé…

6.8.07

bêtises et folies francophones


Dimanche soir, je fais une folie (je travaille le lendemain après tout) et je me rends courageusement au spectacle de mon ami (on se connaît pas, mais si ça t’intéresse, envoie moi un mail) Pierre Lapointe.

Je l’aime, je l’aime, je l’aime.

Je suis une fan des tout premiers jours (enfin, j’aime le croire).

Malheureusement, il m’arrive d’être un peu trop vulnérable et je n’aime pas me faire parler fort, ça me fait peur bon. Il semblerait que Safwan m'ait porté la poisse sur celle-là, ou bien mon commentaire était un brin trop sûr de lui dans son impertinance. Je vous éclaire.

Nous attendions impatiemment le début du spectacle, en babillant entre filles. Une gentille dame à côté de nous m’a alors glacé les sangs en me lançant dès les deux deux premières mesures de la première chanson :

« J’AIMERAIS ÇA SI TU POUVAIS ÉCOUTER! (s’exclama-t-elle avec l’intonation délicate d’une ogresse affamée)

« Oui, pardon, lui lançais-je avec, en prime, une superbe foudre dans le regard, non, mais on peut quand même le demander poliment…Paye-toi des billets si tu veux que les gens parlent pas… (Non, mais c’est vrai quoi, on est en plein air quand même, tout le monde parle, 100 000 personnes quand même).

Au même moment, des travailleurs des franco (je sais, mais je ne trouve pas le terme), nous refoulent sur le trottoir parce que nous avions, sans le savoir, débordé sur le passage piétonnier. Je me retourne allègrement pour monter sur le trottoir, en extase avec la voix de Tit-Pierre qui me berce, et je me retrouve face à deux cerbères me bloquant complètement le chemin (la sœur de l’autre, de toute évidence), persuadés que je tente une esquive vers un monde meilleur :

« OH! NON! TU MONTERAS PAS ICI! ÇA FAIT DES HEURES QUE J’ATTENDS, TU TE METTRAS PAS DEVANT MOI! AH! C’EST PAS VRAI QUE TU VAS TE METTRE DEVANT NOUS! EN ARRIÈRE! ENVOYE! TU TE METS PAS DEVANT MOI!

Le tout en stéréo.

« Heu, oui c’est bon, mais non madame, mais là…Faut qu’on passe… HEY! CALMEZ-VOUS LÀ! On s’en va derrière, faites-vous-en pas!

Mais merde! Quelle cinglée! Je déteste les gens qui présument que je serai impolie sans même en voir un signe avant-coureur et je déteste les gens qui n’ont pas de manière. Non mais! On peut me parler poliment tout de même! Je n’ai pu résister, une fois rendu DERRIÈRE cette chère dame de commenter son manque de savoir-vivre, ce qui, bien entendu, témoignait du mien, mais bon. On peut pas être parfait.

De toute façon, elle a gâché le peu de temps où nous sommes restés dans cette mer humaine, je ne pouvais m’empêcher de penser à elle. Alors, si jamais elle me lit un jour, je lui fais la grimace, mais attention, hein, une grimace bien sentie.

4.8.07

Revoir ses priorités = priorité #1


4 jours. 4 jours que j'ai reçu mon tant attendu catalogue Ikéa et je n'ai même pas eu une parcelle de fraction de seconde pour l'ouvrir et y jetter le moindre coup d'oeil. Voulez-vous me dire dans quel monde de fous on vit?

2.8.07

Frustrations



Au lendemain d'une chicane avec amoureux (chicane est un bien grand mot...disons obstination, gronnage, menaces, déception et boudage, pour résumer la chose...) quelle ne fut pas ma surprise de tomber nez à nez (!) avec une énoooorme bouquet de fleur précieusement déposé dans un vase sur la table de cuisine.

Peu après, je reçois un appel prudent du contrevenant (à n'en pas douter), tout miel...

"Héhéhéhééhéhééhé! As-tu vu ta surprise? hahaha!

Et moi de rugir: WWWOOUIINNRR!!

"OK...

"Heille! Ça te tenterait pas de m'acheter des fleurs quand j'suis de bonne humeur plutôt que d'essayer de te racheter quand j'suis fâchée après toi? Je trouve ça plus insultant que d'autre chose là! J'ai l'impression que tu me prends pour une conne dans ce temps là! Dis-toi que si tu m'achetais des fleurs quand j'suis de bonne humeur, j'me fâcherais peut-être moins vite la prochaine fois, j'me souviendrais de tes attentions!

"!!!??!?!

Bon, rendu là j'avoue que j'exagérais un peu là...Mais je suis certaine que je ne suis pas la seule folle...heu, fille... qui pense ça...oui?

Mes amis les fous


***Avertissement aux défenseurs des plus démunis, des pauvres, de ceux qui pourraient faire pitié et aux minorités de toutes sortes et espèces : Ces billets ne se veulent en aucuns cas offensants ou discriminatoires envers qui que ce soit, ce ne sont que des anecdotes qui m’ont fait sourire et le tout se veut affectueux et n’a été fait que dans le but de relever des paroles ou des situations cocasses, comme on s’attendrit ou s’émerveille d’un mot d’enfant. C’est-y clair? Il va sans dire que tous les noms ont été changés.***

Alors, alors… Comme mentionné dans mon profil, je suis fonctionnaire (fallait bien y arriver un jour). En fait, je travaille dans un hôpital psychiatrique (non pas psy… ni infirmière (J’aime encore le terme de garde-malââââde que certains patients claironnent encore)… ni préposée… je suis aux services auxiliaires (mais oui quoi! C’est aussi écrit dans mon profil que je suis é-tu-dian-TE!), c’est-à-dire entretien, buanderie, services alimentaires, etc.).

J’aime bien, et comme je suis plus souvent à l’entretien sanitaire qu’ailleurs je suis en contact direct avec les patients, ce qui, parfois, peut s’avérer très amusant (comme on rirait du comportement d’un ENFANT, vous savez, c’est pas méchant, là).

Beaucoup de mes clients (on doit les appeler comme ça, voyez) ont d’ailleurs des comportements et des mimiques d’enfants, sauf qu’ils ont de la barbe, qu’ils sacrent et qu’ils fument.
J’avais envie de vous communiquer quelques moments amusants, mais pour l’instant, je n’en ai que deux en tête, car la majeure partie de mon cerveau est en communication avec P’tite Face et la partie qui reste est occupée à taper sur le clavier. Ce sera donc frugal, mais vous ouvrira peut-être l’appétit…
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Gérard, toujours de belle humeur, n’hésite jamais à me hurler plusieurs fois par semaine (même par jour) : Alllôôôôô! Ça va biiiieeeen??? Vous êtes belle vous!
Moi : Ah ben! Vous êtes gentil vous!
Gérard : C’est quoi vot’ nooooom?
Moi : Valérie (ben oui, ça, c’est mon vrai nom, mais vous aviez juste à aller voir mon mail)!
Gérard : Hooooooonnn!!! J’ai vu des annoooonces du fiiiilm! Ça fait longtemps pa’ semple, l’avez-vous vuuuuu? C’est un bôôôôôô film, heeeein? C’est un bôôô film!

Moi, ça m’a bien fait rigoler, d’autant plus que plus jeune, j’ai fait une espèce de psychose à propos de ce film, car j’étais persuadée que mon père, qui a choisi mon prénom, s’en était inspiré, mais non finalement, il n’était pas vraiment fan de Danielle Ouimet. Au moins ça change de l'habituel Valderi Valdera!
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Celle qui a fait ma journée :

Infirmière : Jacques! Viens ici, je vais te donner tes médicaments!

Jacques faisant volte-face réplique, bourru : Heille! Pourquoi tu m’appelles Jacques? J’m’appelle pas Jacques! Ah oui! C’est vrai! J’m’appelle Jacques!

Appelons ça être hors de soi…