19.5.09

Des gagas et une minette


Pour son anniversaire, nous avons acheté à P’tite Face un petit chaton. Ça fait maintenant un mois qu’elle fait partie de la famille (ouais je sais, ça sonne gros) et il ne se passe pas une journée sans que nous l’admirions. En fait, les exploits de P'tite Face nous paraissent bien ordinaires à côtés d'elle...


Lurette à ses amies : mon p’tit bébé chat est tellement cute, elle se glisse en-dessous des couvertures et elle dort sur le dos, les deux bras en l’air comme un bébé humain!


Lurette à ses amies : Elle est tellement affectueuse! Aussitôt qu’on s’assoie elle saute sur nous et elle ronronne comme une folle! Elle veut tout le temps être sur nous! Elle ne veut d’ailleurs rien savoir du coussin que je lui ai acheté.


Lurette à ses amies : Elle est raiment adorable! Elle se couche sur nous, sur le dos et elle se laisse flatter la bédaine en extase comme ç’a pas de bon sens!


Lurette à ses amies : Elle est tellement gentille! P’tite Face peut lui faire n’importe quoi, elle ne bronche pas une seconde!


Lurette à Amoureux : Regarde sa p’tite face, elle est trop belle!


Amoureux à Lurette : R’garde ça si elle est mignonne!


Lurette à Amoureux : Elle est vraiment intelligente hein! Elle prend des objets avec une seule patte et se les fout dans la bouche ensuite! Elle fait ça tout le temps!


Amoureux à Lurette : Ouais, j’la trouve vraiment hot, on dirait qu’elle est plus intelligente que les autres chats…


Amoureux à Lurette : Wow! As-tu vu? Elle vient manger en même temps que nous, eh trop hot ce chat là!


J’arrête ici, j’ai déjà trop étalé notre débilitude vis-à-vis cette petit boule moelleuse d’affection qu’est notre petite minette. Par contre, grâce à elle nous avons vite fait d’établir un constat inébranlable : Il ne faut pas qu’Amoureux et moi procréons ensemble, ce serait catastrophique.

13.5.09

Révélation


Encore une fois, mon ami blogueur générateur de textes Maszellan me sort de ma léthargie. Je répond brièvement à ce commentaire qui traîne depuis déjà six jours à la suite du billet intitulé Dilemme:


Mazsellan a dit…
Miss Yeux cutes, après tout ce temps, il arrive quoi avec tes yeux ?


Hé bien cher Mazsellan, et autres fans, tel l'aveugle dû s'exclamer après avoir rencontré Djizusse: "Je vois! Joualvert de batinsse, je vois! Oh Lord! C'est un miracle!"


Miracle qui, dû à l'inflation et aux caprices du marché, ne m'a pas coûté ma foi, mais mon foie. Mais qu'est-ce que je n'étais pas prête à faire pour être touchée par la grâce et voir enfin la lumière?

21.3.09

Des fois ça vous frappe en pleine face, au moment où vous vous y attendez le moins


"Mais lors de mes réveils matinaux cauchemardesques, ma vie était là, comme une vieille paire de pantoufles, prête à ce que je mette les pieds dedans, mais moi, tel un fou sur l’échiquier de la vie, je marchais en diagonale sur les tuiles de mon plancher en faisant tout pour l’éviter "

Cylvie Gingras, journaliste de rue pour L’Itinéraire.
Volume XVI, numéro 5, Montréal, 1er mars 2009.

17.3.09

Dilemme

Le montant de mon retour d'impôt devrait être, à quelques dollars, près égal au solde de ma carte de crédit...

Par contre, la moitié de ce montant environ me permettrait aussi de subir LA GRANDE OPÉRATION, c'est-à-dire, la correction permanente de la vue au laser ou je ne sais quel proécédé miraculeux.

Serai-je responsable ou égoïste...?

15.3.09

Le nouveau visage du mal


Une autre discussion avec P'tite Face sur les dangers de parler aux inconnus que nous avions quelques temps après la rentrée scolaire m'est revenue aujourd'hui alors que je m'empiffrais de biscuits au beurre de pin':


Moi: ...trèèèèèèèèèèèèèès dangeureux et blablabaratinhabituel...

Lui: Y pourrait me faire manger des arachides?
À noter que P'tite Face n'est pas du tout allergique aux peanutsssssss, il se laisse simplement influencer par ses nouveaux amis.

7.3.09

Leçon(s) d'humilité


Quand vous négligez les étirements après une première scéance de spinning et que 4 jours plus tard, cette négligence vous fait réellement douter de votre capacité à aller skiier le lendemain.

Quand finalement après avoir décidé d'aller quand même tenter votre chance au ski, vous vous rendez compte que 25 ans, c'est trop tard pour commencer, même si vous en avez déjà tâté par deux fois dans votre folle enfance (où, de toute évidence, on vous avait laissé entre les mains de parents totalement irresponsables), car vous préférez vous jeter par terre à tous les deux mètres plutôt que de poursuivre cette descente effrénée vers les enfers (y paraît que de l'extérieur, j'avais plutôt l'air de skiier au ralenti, mais bon, va savoir) et qu'après une heure de pénibles tentatives (qui ont alternées entre essais plutôt nuls de chasse-neige et "d'la marde, j'vais finir à pied") pour surmonter ce "blocage" (ça parait mieux que "terreur absolue"), vous renoncez, refléxion faite, à faire une deuxième descente.

Superficielle?


Vous vous demandez réellement quelle image vous pouvez projeter lorsque la fille qui vous parle de sa passion pour la nage synchronisée, dans le but de vous faire comprendre à quel point il est important pour elle de participer à un championnat en Suède, vous dit: "T'sais, c'est comme si t'avais la chance de participer à un cours de français en France!"


Ce qui en plus vous confirme encore une fois la confusion dans laquelle beaucoup de gens sont plongés en ce qui concerne le cours de français qu'ils ont eu au secondaire et le fait de lire des livres pour autre chose que d'y trouver des fautes, genre, t'sais la littérature.

Timing révélateur



Avez-vous remarqué que c'était la semaine de prévention de la santé mentale à l'UQÀM? Non? Ah! C'est peut-être parce que c'était la semaine de relâche...

21.2.09

Blogue postal


Une joyeuse idée qui vient de par là!


J'y participe, je passe le mot!

19.2.09

Romance communautaire



Comme vous le savez, non en fait vous le savez pas je viens de vérifier mes archives…Ben finalement, on habite, P'tite Face, Amoureux et moi, dans une coopérative d'habitation, you know la coop qu’on avait passé une entrevue en février, ben y nous ont rappelé en juillet, deux mois après qu’on soit déménagés ailleurs…ça fait que on a redéménagé en septembre ! Bref, tout ça pour dire que coop = implication, faut que tu fasse de quoi. Je me suis donc intégrée au petit comité du journal coopien, pour finalement me ramasser seule à la tête de ce comité (coudonc, j’devrais tu le prendre personnel ?) avec pour mandat de publier un journal par mois. Sauf que pour publier un journal par mois, faut avoir du contenu, ce que comme vous pouvez le constater avec ce blog, je n’ai pas toujours.

De toute façon, j’avais envie de partager avec vous une petite idée que j’ai eue, soit celle d’un « roman interactif » oui, c’est pompeux comme titre, mais ça impressionne, ajouté à la fin de chaque journal. Du type roman-feuilleton, format ô combien populaire il y a de cela 1 ou 2 siècle, mais remanié à l’ère de la démocratisation-de-tout-et-de-rien afin de permettre au peuple de s’exprimer (et de sauver ma prose si peu créative) à l’aide d’un coupon-réponse à déposer dans ma boîte aux lettres. Je vous présente donc, en avant première, le premier extrait de ce « roman interactif » (dommage qu’on ne puisse pas mettre d’écho sur un blogue, ça aurait fait son effet) qui paraîtra dans le journal du mois de mars. Le titre (temporaire (j’attends avant le 27 février l’éclair de génie (avec un deadline on réussit toujours plus))) :

Bifurcations sur fond de suspense (déjà, ça en jette, mais redite-le avec de l'écho)

O’brien rentrait chez lui d’un pas lourd. Les rues étaient désertes et l’odeur des égouts lui emplissait les narines d’un air visqueux et humide.


-Saleté d’histoire de merde, marmonna-t-il en jetant son mégot d’une chiquenaude dégoutée.


Ses pas résonnaient sur les pavés mouillés alors qu’il frottait ses joues et ses lèvres rêches dans un signe de profonde réflexion. Ce n’était pas la première fois qu’il avait affaire à une histoire de ce genre, mais cette fois-ci, décidément, cette histoire le mettait en rogne. Après des mois de disette où les affaires étaient inexistantes et où, paradoxalement, la paperasse administrative le submergeait, Mc Carthy lui avait refilé ce dossier sous prétexte que lui, il était débordé. Si cette occasion le sortait enfin de sa torpeur, il n’était pas dupe, Mc Carthy n’avait jamais eu d’accès de bonté à son égard.


-Débordé mon cul, grimaça encore O’brien.


Il n’avait qu’une envie et c’était d’arriver chez lui afin de se servir un petit remontant. Il savait déjà que cette histoire ne le quitterait pas de la soirée et qu’il relirait chaque ligne du rapport préliminaire mentalement jusqu’à ce que le sommeil l’emporte.


Cinq jeunes filles. Toutes âgées entre 18 et 21 ans. Sans liens apparents, elles ne se ressemblaient pas, ne se connaissaient pas, n’étudiaient pas au même endroit…


-Il faut qu’il y ait quelque chose…


Sa clé glissa sans difficulté dans la serrure et il soupira d’être enfin chez lui…


À vous de jouer!
Que voulez-vous que trouve O’Brien en arrivant chez lui?
A) Une lettre sur la table lui annonçant que sa femme l’a quitté
B) Il a été cambriolé, la fenêtre de sa cuisine est brisée
C) Un homme l’attend dans sa cuisine


Qu’en pensez-vous?

23.1.09

Relectures



Alors voilà, la quatrième session de mon bacc est bel et bien entamée. Lorsque je rétrospective (oui?), je m’aperçois que j’aime vraiment mes études, la plupart des aspects de celles-ci m’intéressent énormément, d’ailleurs, cela me pose problèmes quant à l’après-bacc, à savoir, la maîtrise et le sujet de cette dernière. Mais peu importe pour l’instant, même si je disjoncte de temps en temps, J’AIME LES ÉTUDES LITTÉRAIRES À L’UQÀM!

Un deuxième coming out sur ce blog rocambolesque à souhait.

Malheureusement, en attaquant ces études, ambitionnant à tout le moins la digne position de chômeuse bachelière au foyer, j’ai néanmoins perdu quelque chose. Quelque chose de gros. Quelque chose qui jusqu’à maintenant avait probablement été une des seules constante de ma vie, you know. THE THING.

Je lis, je lis, je lis…Sans réel plaisir de lecture. Sans vraiment avoir envie de connaître la suite. Il m’arrive même à l’occasion, d’abandonner des romans en plein cours de lecture. Je sais pas si vous pouvez vraiment sentir tout le poids de cet italique tragique. On devrait me marquer de la lettre écarlate du péché mortel.

Je ne sais plus choisir un livre. Me voici à la librairie, zieutant, ayant envie de tout. Et de rien. Les romans ne suscitent plus mon intérêt, enfin, pas tant que ça. Bien sûr, je lis encore, j’ai toujours fait ça, je ne vais pas arrêter, hein. Par obligation, bien sûr, j’ai nombre de livres à lire pour mes cours, mais loisirement parlant, on dirait, une habitude.

Avant, ma sacoche ne quittait jamais la maison sans un livre bien au chaud dans ses entrailles bordéliques. Maintenant, j’me dis bof! J’f’rai les mots croisés du journal. Dans l’temps, je pestais contre le chauffeur d’autobus qui conduisait trop vite me forçant à interrompre ma lecture au moment le plus palpitant, ou non. Maintenant, je ne lis pratiquement plus dans le bus, je préfère regarder dehors. D’ailleurs, ces moments palpitants, je les ais perdus, ils sont indissociables du plaisir de la lecture, le lecteur doit avoir envie de tourner la page pour que le texte prenne sens. Maintenant, bien souvent, les romans que je lis ne sont qu’une suite de mots que je me hâte de parcourir, mécaniquement

Dans le cadre d’un cours, nous sommes entrain de lire le roman Si par une nuit d’hiver un voyageur d’Italo Calvino. C’est le deuxième roman de Calvino que je lis et comme le premier, j’adore. Croyez-moi, ça fait longtemps que je n’avais pas eu cette envie de terminer le livre au plus vite, pas pour passer à autre chose, mais bien pour en connaître le dénouement. Lorsque j’ai lu Le chevalier inexistant, je n’étais pas encore désabusée de la lecture. Maintenant, j’adore parce que ce livre amène des pistes de réflexions sur la lecture qui répondent à peu près aux tergiversations que je viens de vous servir et qui me tourmentent depuis plusieurs semaines, c’est comme s’il ne réglait pas mon problème, mais qu’au moins, il pouvait l’expliquer.

Le narrateur de ce roman s’adresse directement au Lecteur que nous sommes et tente de mettre en lumière la relation particulière qui existe entre lui et le livre. « Tu vas commencer le nouveau roman d’Italo Calvino, Si par une nuit d’hiver un voyageur. Détends-toi. Concentre-toi. Écarte-toi de toute autre pensée. Laisse le monde qui t’entoure s’estomper dans le vague. » C’est vraiment chouette de voir que l’auteur nous parle comme s’il nous observait vraiment, alors qu’en fait, en tant que lecteur, nous ne faisons que reproduire des gestes et des habitudes communs à tous les lecteurs.

Par ailleurs, il fait rencontrer au Lecteur une Lectrice avec qui ce dernier voudra partager son expérience de lecture, mais il (le Lecteur) s’apercevra bien vite que la lecture est un bien dont chacun use à sa façon. La Lectrice refuse de voir dans la lecture autre chose qu’un divertissement, elle veut ignorer tout ce qui concerne la génération du livre : « Il y a une ligne de partage : d’un côté, ceux qui font les livres; de l’autre, ceux qui les lisent, et pour cela je fais attention de me tenir toujours en deçà de la ligne. Sinon, le plaisir désintéressé de lire n’existe plus, ou du moins il se transforme en quelque chose d’autre, qui n’est pas ce que je veux moi. »

Confirmant ce point de vue, le roman met plus loin en scène un auteur, fasciné par une lectrice (une autre ou la même, c’est sans importance) et envieux de sa position. « Dans une chaise longue, […] une jeune femme est là, qui lit. Tous les jours avant de me mettre au travail, je reste un peu de temps à la regarder à la longue-vue […] il me semble cueillir sur sa forme immobile les signes de ce mouvement invisible qu’est la lecture, le parcours du regard, le rythme de la respiration, et plus encore le glissement des mots à travers sa personne, leurs flux et leurs blocages, les élans, les retards, les pauses, l’attention qui se concentre ou se disperse, les retours en arrière, ce parcours qui semble uniforme et qui est en réalité toujours changeant, toujours accidenté. […] Tout ce que je fais a pour fin, quoi? L’état d’âme de cette femme étendue sur une chaise longue que j’encadre dans les lentilles de ma longue-vue, et cet état d’âme là m’est refusé.»

Ainsi, la lecture cesserait d’être ce qu’elle est à partir du moment où on passe de « l’autre côté », une fois qu’on en explore les rouages, comme un tour de magie ne devient qu’une procédure bien réglée une fois qu’on connaît le truc. J’ai bel et bien la piqûre du spectacle, mais depuis quelques temps, mon interprétation sonne faux et j’ai l’impression que mon rôle me file entre les doigts. J’ai perdu le feu sacré, la raison pour laquelle j’ai inscrit études littéraires lors de ma demande d’admission plutôt qu’enseignement ou psycho.

Je n’ai pas terminé le roman de Calvino (pour l’instant!), je ne sais donc pas s’il est possible que ce plaisir revienne et je doute même que le roman tente de répondre à cette question. Il me reste toujours l’espoir qu’un jour, je saurai transmettre ce don que j’avais à d’autres naïfs que la vie n’aura pas encore corrompus!

Well, the show must go on!

19.1.09

Paroles de P'tite Face

Style "modestie 101, c'est par là?": "Moi là, toutes les filles me trouvent beau à l'école...pis sont toutes en amour avec moi, ben oui les filles me courent toutes après pour me donner des bisous pis des calins, j'chus trop beau!"

Style illuminé précoce: "Aujourd'hui, là on jouait dehors avec mon ami Copie-Conforme, on faisait des anges dans la neige pis là j'lui ai demandé : "Copie, trouves-tu ça beau la vie?" Y'a dit oui, pis j'ai dit "moi aussi".

Style j'trippe trop sur le grandiose:

Après avoir battu un méchant dans un jeu vidéo: "Vive la liberté!"

Concernant le fait qu'il aurait le temps de jouer après sopn bain si il se lavait assez vite: " Vive la liberté!"

Concernant le fait qu'on mange du macaroni au fromage pour souper: "Vive la liberté!"

Ajout:

Moi: "P'tite Face!

Lui: "Oui maman, j'te connais bien (ramasse ses jouets), j'm'en vais me coucher!"

***

Entendu au centre sportif de l'UQAM par deux filles qui alternaient petites courses et longues marches sur la piste de course: "Moi j'aime mieux faire des demi-tours, de toute façon, mon coeur continue de battre quand même quand je marche"