15.4.08

Épopée locative

Enfin! Amoureux et moi emménagerons finalement ensemble après des années d’amour fou et de péripéties dignes de la meilleure saison des Feux de l’amour.

En ce qui concerne la recherche du dit nid d’amour, je vous raconte pas…En fait, si…c’est le but de cette nouvelle épopée. J’aurais voulu en faire un vrai feuilleton digne de l’héroïne que je suis, mais vous devrez vous contenter d’un bref résumé des meilleurs moments, le manque de temps et le trop de temps passé depuis le début des événements m’en empêchant.

Tout d’abord, j’ai eu la chance d’avoir un ami qui vit une séparation de fraîche date (chance étant ici très relatif) et qui a manifesté un intérêt pour mon petit logement, souhaitant quitter le sien au plus vite. À part le fait qu'il ait osé critiquer les couleurs audacieusement choisies par moi-même et mon goût légendaire, cela faisait bien notre affaire. Nous avons donc commencé joyeusement la recherche sans contrainte de bail à respecter. Mon seul critère physique concerne la laveuse et la sécheuse (je ne les veux pas dans la cuisine) et notre dernier critère est bien sûr monétaire. Nous sommes tous deux étudiants, il faut être réalistes, cela dit, je m’arrangeais bien toute seule depuis trois ans, alors on devrait s'en sortir à deux.

Le premier logement que nous avons visité aura été particulièrement marquant. Le concierge chargé de nous faire visiter l’appartement nous avait avisé que c’était très mal entretenu, car l’homme qui y habitait se déplaçait en fauteuil roulant et que, sa femme étant décédée récemment, il ne pouvait pas vraiment faire du ménage. Pas de problème, nous nous concentrerons sur la disposition et la grandeur des pièces! Nous concentrer aura été pratiquement impossible finalement, car j’étais sans cesse entrain de m’excuser pour P’tite Face qui, littéralement fasciné par le fauteuil roulant électrique du vieil homme, ne cessait d’en réclamer un d’un ton on ne peut plus malheureux et envieux. ARRRGGGHH! Je voulais mourir.

Ensuite, nous avons eu la chance d’être appelé pour une entrevue devant le conseil d’une coop où nous avions appliqué. Vraiment sublimes les logements, dans une ancienne école primaire, des plafonds de 13 pieds de hauts qui vous jettent par terre et bien sûr coop oblige, des prix abordables. Nous avions apparemment mal retenu les principes de base d’une coop d’habitation, car en discutant avec un des responsables, nous avons appris que le conseil venait de passer en entrevue un couple dont les revenus totalisaient 300 000$ par année. Nonobstant le fait que ce fut la pire entrevue de toute ma vie (vraiment, j’étais complètement déstabilisée), nous n’avons pas été acceptés, nos revenus n’étaient pas assez élevés. Je me permet ici le rouge italique, témoin infaillible de ma consternation. Amère déception.

Une autre femme m’a entretenu environ trente minutes au téléphone pour me dire qu’elle souhaitait à tout prix faire une cession de bail pour garder le prix du loyer le plus bas possible et surtout, pour me mettre en garde contre la propriétaire qui est une folle, raciste, chialeuse, anti-enfant (alors qu’elle-même en a quatre), prête à tout pour éviter la cession, etc. Finalement, j’ai décidé de ne pas rappeler.

Mon préféré, le logement le plus délabré (j’appellerais cela du cachet) que nous avons visité (le plancher de bois francs était devenu gris et les fenêtres ne fermaient pas toutes entièrement), avec vue sur les conteneurs du port de Montréal, mais dont les pièces étaient somme toute assez grandes et bien disposée. La salle de bain était fraîchement rénovée et la laveuse/sécheuse allaient dans une pièce à part derrière la cuisine ce qui m'enchantait. Après des négociations serrées sur le changement des fenêtres, nous prenons rendez-vous pour la signature du bail. Horreur! Le loyer inscrit est de 200$ plus cher que ce que nous avions convenu à trois reprises : avant la visite, lors de la visite et lors de la prise de rendez-vous pour signer le bail. Quoi? Ah non! Vous avez mal compris! Ce ne sera pas possible! Merci désolée, au revoir! Pfffffffffffff!


Ce n’est qu’un échantillon de ce que nous avons pu visiter et rencontrer en deux petits mois (sans compter les gens qui pensent que deux universitaires sont dans l’impossibilité de payer un loyer, à la fin, on le disait plus, on mentionnait seulement notre lieux de travail, pfff), mais maintenant le bail est signé! Ce qui m’a fait craquer? Je dirais que l’emplacement du logement, à 5 minutes à pieds des Galeries d’Anjou, mon temple de recueillement sacré, y a été pour beaucoup dans notre (ma) décision…Ah oui! Et les laveuse/sécheuse bien cachées derrière une porte…

3 commentaires:

Valérie-Ann a dit...

Félicitation!! Déménager avec son chum, ça c'est une aventure excitante!! :D

Benoit Bordeleau a dit...

Félicitations :) *Insérer ici une danse de la joie (et du café)*

La belle Lurette a dit...

J'ai hâte, j'ai hâte, j'ai hâte!