30.6.07

Épopée médicale (partie 1)


J'ai mal au ventre.

Allez je ne me plains pas pour rien (du moins je l'espère)!

Si mal que début juin, j'ai pris congé du travail (JAMAIS je ne fais ça, d'autant plus que tout ceci se passait durant ma dernière semaine d'évaluations à l'école, alors j'avais passablement occulté le travail ces derniers temps au profit des travaux à remettre (je travaille souvent sur appel, je peux donc me permettre de ne pas travailler (et manger moins) lors de certains moments critiques(mais qu'est-ce que c'est que toutes ces foutues paranthèses?))) et j'étais à sec (soif de liquide (d'argent liquide)).

Enfin bref, le mal prenant le contrôle de ma vie, m'empêchant de respirer, de manger, de me concentrer, après cinq jours de ce manège, je craque, j'appelle au travail pour dire que je n'y serai pas le lendemain, j'appelle Amoureux en sanglotant pour qu'il vienne soutenir ma douleur dans le dodo et à l'urgence le lendemain matin.

9hres le lendemain matin (ouiouioui, j'avais réglé tout de même l'alarme de mon réveil, c'est vous dire si c'était sérieux), urgence d'un hôpital de l'est (Maisonneuve pour ne pas la nommer). Merde pour l'instant le mal se fait agaçant certes, mais certainement pas insupportable comme la veille et les cinq jours précédents. Infirmière étrange en fait au "tri" comme qui disent. Je lui explique que "là maintenant" c'est pas si pire, mais que toute la semaine, j'ai été limité dans mes occupations (je considère que d'avoir comme seul accomplissement dans ma soirée celui de ramper jusqu'à mon lit vers 19 hres tous les soirs est une limite à mes occupations), bref blablabla. Malgré le fait que je lui indique que ma douleur se situe juste en dessous de la cage thoracique à gauche, elle semble obnubilée par une idée en particulier, celle que je suis peut être enceinte. Non merci, lui répondrai-je, je suis stérilisée (heu...on m'a inséré, une fois, un stérilet), elle se moque de moi et me fait faire pipi dans un pot pour me faire un test de grossesse et me renvoie à mon attente.

Peu après, on m'appelle et je rencontre DocteurM. qui lui pour sa part ne semble pas avoir pris contact avec son amie au "tri" et me repose exactement les mêmes questions ("Es-tu sûre que t'es pas enceinte? (condescendant j'ai jamais vu ça)" (Si mon garçon avait été situé à cet endroit de mon corps lors de ma grossesse, j'aurais badtrippé) "Ça t'empêche de vaquer à tes occupations? (incrédule et doutant de toute évidence de la véracité de mes dires)"). Bref, plus je répondais et plus je doutais de ma santé mentale au lieu de ma forme physique.

J'ai fini par quitter l'hôpital avec un gentil "Prends des advils et tu reviendras quand ce sera sérieux, hein? (ma belle chouchoune, j'ai des vrais patients à traiter, moi, je travaille pour vrai, là)".

Désemparée, je suis retournée chez moi, tête basse, comme une jeune fille de douze ans qui s'est fait grondée. Ah oui! Le lendemain soir, j'ai vomi les escargots à l'ail de ma belle-mère (ça paraît toujours bien) et le mal était revenu. Ça a diminué graduellement, pour s'estomper complètement après quelques jours.

Suite la prochaine fois...

27.6.07

Je suis la reine d'Angleterre...


Vous êtes tous comme moi, je sais. On aime tous avoir l'impression d'être si cultivés ou enfin, de connaître des choses. De faire partie, en quelque sorte, du cercle des initiés.

Vous savez, pouvoir dire, alors qu'un artiste enflamme finalement des foules en délire après son troisième album : "Moi, j'ai ses deux premiers albums, je suis un fan depuis longtemps...mais c'était meilleur avant". Genre : "t'as manqué l'bateau mon vieux".

Ou encore : "Quoi? Tu ne sais pas (encore!) ce que c'est de l'humus (ou tout autre truc "exotique")?"

Allez, on sait tous que c'est un peu vrai, non?

Je n'échappe pas à la tendance (tendance de masse, vous me suivez) de vouloir être marginale, différente, indépendante, libre.

Nous avons, moi et mon amoureux, récemment découvert un jeune artiste français, Thomas Fersen, par l'entremise d'une autre étudiante. Thomas Fersen? Pof. Un jeune débutant, il semble tout jeune regardez moi ce blanc-bec! Vraiment, j'adore ses textes, ses mélodies, son style.

Il n'en faut pas plus pour que je me mette à roucouler à tous les vents : "Ouiouiouioui, Untel n'est pas mal, mais depuis peu nous écoutons du Thomas Fersen." C'est mon côté chiant qui prend le dessus...on fait ce qu'on peut, hein.

Quelquefois, une vague reconnaissance s'allume dans le regard de la personne à laquelle je m'adresse : "Ah, ça me dit quelque chose, mais je ne connais pas vraiment."

Et là, je me rengorge, je papillote des cils, je hoche la tête de façon compatissante, vous savez : "Je sais, on ne peut pas tous être à l'avant-garde comme moi, mais je peux t'aider", dit mon regard.

J'ai appris depuis peu que ce cher Thomas était présent aux Francofolies l'an dernier. Probablement pour un spectacle extérieur gratuit dans le but de lancer sa carrière. Mon amoureux et moi nous désolons de l'avoir manqué.

Puis, coup de fil de ma tante : "Le chanteur dont tu me parlais, il est aux Francofolies cette année aussi..."

Génial! Je mandate Amoureux de faire une recherche sur internet pour la date où il se produira...

Surprise! Il sera en salle cette année. Ça a été bénéfique pour lui l'année dernière apparemment.
Hummmm, en fait au moment où je procède à l'achat des billets, je remarque la description du spectacle:


Thomas Fersen et le Québec, c’est 15 ans d’amitié, l’époque des balbutiements des Francos, à peine plus vieilles que la carrière de l’artiste. On le sait, l’excellent Fersen sur disque devient divin sur scène. Et sa formule « duo ukulélé » n’échappe heureusement pas à la règle ! Avec son guitariste Pierre Sangra, il s’est monté un concert où deux ukulélés — et parfois une mandoline — revisitent les succès récents ou incontournables de l’inimitable chanteur français. Une façon de doubler notre plaisir, pourtant déjà énorme, de revoir un de nos artistes préférés !

Hummm. Humhumhum. Et puis quoi encore!

Dans les dents la vieille...

P.-S. En fait, ce jeunot a tout de même 44 ans bien comptés!

25.6.07

Pingouin fever




Ne sont-ils pas entraînants ces films pour enfants avec leurs chansons qui nous collent au cerveau des semaines et des semaines? J'adore! Peu m'importe la qualité du film, si je peux chanter les chansons encore et encore, je ne peux résister.

Me voilà donc, il y a déjà quelque temps de cela, prise d'une nouvelle fièvre pous ce fameux film de pingouins (oui, oui, je sais) et pour sa trame sonore qui m'emporte encore régulièrement. Particulièrement cette chanson de ce cher Prince "Ze Artist" pop cool 80.

Alors, voilà

"dingdingdingdingding

le rythme s'empare de moi
un déhanchement saccadé me fait remuer le popotin

"You don't have to be biioutifulll
"To teuuurn me oooon

La musique est en moi, I'm a rockstar

"Iou can't be too flirtai mama

Yeah Babe! Here I am!

"Iou don't have to be richhhhh, to be my girl

Cette chanson a été écrite pour moi

"Don't have to be coullllle...humm mmm mm

I DON'T WANT A BITCH!!!

Et Paf! Retour sur terre aussi sec que le décollage.

Moi (regardant Petite Face d'un air éberlué et horrifié (mon fils ne peut s'exprimer ainsi)) : KOUWWWA !???!!(mon totem scout était canard grinçant). QU'EST-CE QUE T'AS DIT?!???!!

Lui (trop fier de son effet) : I DON'T WANT A BITCH!

Moi ( qui n'en revient pas, avec un regard digne de celui d'un esturgeon accroché à l'hameçon) : What the f?%%##@??!!??? (dans ma tête voyons, sinon pourquoi s'en faire pour un mot aussi doux que bitch?)

Amoureux (plutôt content que j'aie arrêté de chanter) : Je crois qu'il chantait avec toi...You don't have to be rich...ahah

Petite Face : I DON'T WANT A BITCH!

Cette chanson fut bannie de mon répertoire (sauf sous la douche) dès que j'ai pu fermer ma bouche jusqu'à ce que Petite Face réussisse à articuler quelque chose de plus approchant de la version originale que de son remix personnel...

22.6.07

Mon nom est Maid, Sun Maid




Je suis l'heureuse propriétaire d'un joyeux (lire grognon comme ça s'peut pas, mais on fait comme si) petit (déjà trop grand) garçon de quatre (snif) ans. Vous savez cet âge merveilleux où tout est à apprendre et à découvrir?

Et comme Petite Face ne fait pas exception à la règle, ses grands yeux curieux parcourent sans cesse le monde qui l'entoure et stockent dans son esprit parfois embrouillé toute sorte d'informations utiles ou non, dans le but (c'est une conspiration, je le sais maintenant) de créer les blindates les moins probables entre toute ces merveilles (ouais?) et de concocter les questions les plus infernales et pernicieuses auxquelles je ne saurai quoi répondre (la vérité je veux dire) qu'une fois sur 10, me gardant ainsi constamment sur le qui-vive et m'obligeant à tergiverser sans fin jusqu'à à peu près éclairer ce petit ogre fureteur.

Tout ça pour environ 10 secondes de plénitude et de satisfaction.

Car si mon explication n'est pas au point, la même question revient sans cesse me hanter, litanie sans fin que j'essaie de reléguer au deuxième plan de mes occupations par des "je sais pas" ou "je viens de te le dire" et de répéter mon explication, mais NON CE N'EST JAMAIS SUFFISANT!

Ce qui donne parfois lieu à de gentilles petites discussions (après que ma patience angélique se soit taillée, au désespoir, me laissant seule au combat) :

Petite Face (qui mange des raisins secs) : Maman, c'est qui la madame sur la boîte?

Moi (d'une voix chantante, douce et agréable) : Je sais pas mon ange.

Petite Face (c'est que j'insiste chère maman) : C'est qui?

Moi (voix chantante) : Je sais pas.

Petite Face (buté) : Pourquoi tu sais pas?

Moi (sur le pilote automatique) : Ben parce que je la connais pas, c'est personne.

Petite Face (genre franchement pathologique) : Mais c'est qui?

Moi (légèrement contrariée) : C'est personne! Elle existe pas!

Petite Face: C'est qui la madame? Elle est là (me pointant la boîte, comme si j'étais celle qui n'avait pas compris dans cette histoire)!

Moi (visualisant la discussion sans fin qui s'annonce) : C'est moi! C'est moi la madame sur la boîte, j'étais belle, hein, dans mon champ de raisins?

Petite Face (ravi et crampé) : C'est toi maman!

ALLÉLUIA!+Danse de la victoire mentale

Ce qui a donné lieu quelques semaines plus tard à cette merveilleuse demande:

Petite Face (attristé, voulant faire pitié, dégustant une autre merveilleuse boîte de raisin, témoin de mes années glorieuses) : Pourquoi tu m'as pas amené là-bas? J'étais où? tu m'as laissé tout seul? Moi aussi je voulais y aller...

Quand je vous disais que ça ne finissait jamais, nous sommes testés sans relâche, mais n'oubliez pas, cette belle jeune fille à l'opulente et ondoyante chevelure, c'est MOI!