6.8.07

bêtises et folies francophones


Dimanche soir, je fais une folie (je travaille le lendemain après tout) et je me rends courageusement au spectacle de mon ami (on se connaît pas, mais si ça t’intéresse, envoie moi un mail) Pierre Lapointe.

Je l’aime, je l’aime, je l’aime.

Je suis une fan des tout premiers jours (enfin, j’aime le croire).

Malheureusement, il m’arrive d’être un peu trop vulnérable et je n’aime pas me faire parler fort, ça me fait peur bon. Il semblerait que Safwan m'ait porté la poisse sur celle-là, ou bien mon commentaire était un brin trop sûr de lui dans son impertinance. Je vous éclaire.

Nous attendions impatiemment le début du spectacle, en babillant entre filles. Une gentille dame à côté de nous m’a alors glacé les sangs en me lançant dès les deux deux premières mesures de la première chanson :

« J’AIMERAIS ÇA SI TU POUVAIS ÉCOUTER! (s’exclama-t-elle avec l’intonation délicate d’une ogresse affamée)

« Oui, pardon, lui lançais-je avec, en prime, une superbe foudre dans le regard, non, mais on peut quand même le demander poliment…Paye-toi des billets si tu veux que les gens parlent pas… (Non, mais c’est vrai quoi, on est en plein air quand même, tout le monde parle, 100 000 personnes quand même).

Au même moment, des travailleurs des franco (je sais, mais je ne trouve pas le terme), nous refoulent sur le trottoir parce que nous avions, sans le savoir, débordé sur le passage piétonnier. Je me retourne allègrement pour monter sur le trottoir, en extase avec la voix de Tit-Pierre qui me berce, et je me retrouve face à deux cerbères me bloquant complètement le chemin (la sœur de l’autre, de toute évidence), persuadés que je tente une esquive vers un monde meilleur :

« OH! NON! TU MONTERAS PAS ICI! ÇA FAIT DES HEURES QUE J’ATTENDS, TU TE METTRAS PAS DEVANT MOI! AH! C’EST PAS VRAI QUE TU VAS TE METTRE DEVANT NOUS! EN ARRIÈRE! ENVOYE! TU TE METS PAS DEVANT MOI!

Le tout en stéréo.

« Heu, oui c’est bon, mais non madame, mais là…Faut qu’on passe… HEY! CALMEZ-VOUS LÀ! On s’en va derrière, faites-vous-en pas!

Mais merde! Quelle cinglée! Je déteste les gens qui présument que je serai impolie sans même en voir un signe avant-coureur et je déteste les gens qui n’ont pas de manière. Non mais! On peut me parler poliment tout de même! Je n’ai pu résister, une fois rendu DERRIÈRE cette chère dame de commenter son manque de savoir-vivre, ce qui, bien entendu, témoignait du mien, mais bon. On peut pas être parfait.

De toute façon, elle a gâché le peu de temps où nous sommes restés dans cette mer humaine, je ne pouvais m’empêcher de penser à elle. Alors, si jamais elle me lit un jour, je lui fais la grimace, mais attention, hein, une grimace bien sentie.

2 commentaires:

A.B. a dit...

Lol
Je constate que j'ai vécu un minidrame qui a dû se vivre un peu partout sur le site! Je mets un lien sur mon blogue vers ton billet: ça prouvera à mes lecteurs que je n'ai pas tout fabulé ou exagéré dans le mien! D'ailleurs, je viens de recevoir un autre commentaire d'un autre spectateur qui a vécu une soirée pas très agréable, et il n'était pas à la même place que nous deux!

La belle Lurette a dit...

Vrai, moi aussi d'entendre que le même genre de scénario s'est produit sur le site me rassure quant à ma lucidité...Des fois, j'ai peur d'avoir fabulé et exagéré toute l'affaire, mais non, faut avouer que y'en a vraiment des maudits airs-bêtes! Ce qui me fâche là-dedans, c'est que cette vieille toupie va raconter sa version de l'histoire à tout ses amis, persuadée qu'elle a bien fait de se défendre devant des maudits jeunes pas polis!