26.7.07

J'ai eu chaud ou pourquoi je devrais arrêter de raconter n'importe quoi à P'tite face

Samedi dernier, après plusieurs jours de pluies diluviennes m’ayant fait pousser des branchies, me voici me voilà sous le soleil de plomb de la plage à Ti-Jean Doré, à me métamorphoser allègrement en vieux pruneau desséché.
Je m’ennuie. Il fait trop chaud. L’eau est trop froide. On n’a pas de seau. Ni de pelle.
Mon fils mendie insolemment les jouets des autres enfants, il n’a aucune inhibition sociale et les autres parents me regardent comme si j’étais une marâtre sans cœur incapable de lui procurer ne serait ce qu’un petit maudit seau chez Dollo.
JE LES AI OUBLIÉS!
Mais j’ai pensé aux serviettes, au gallon d’eau, à la crème solaire, aux lunettes fumées, au linge de rechange parce que le soir on a un souper au resto et pas le temps de retourner à la maison, aux sandwichs, à l’appareil photo, au chapeau, etc., etc., mais pas aux jouets. Pfff!
Inspirée pendant le repas. Je pointe à P’tite face un monsieur d’un certain âge qui joue dans l’eau avec une petite fille. Fortement bedonnant, longs cheveux blancs et longue barbe de la même teinte.
« Regarde le monsieur là-bas…Tu penses que c’est qui?
« (Rires) heu… je sais pas…
« Regarde sa grosse bedaine…
« (Rires incertains)
« C’est qui qui a une grosse bedaine pis une grosse barbe comme ça?
« (Rires)
« Etc.…5 bonnes minutes de je-fais-semblant-d’essayer-de-deviner-mais-je-le-sais-que-tu-vas-me-le-dire-bientôt-alors-je-me-force-pas-sauf-pour-le-rire
« C’est le Père-Noël voyons!
« (Rires incontrôlés, incrédules et excités (en tout cas, on ne peut pas lui reprocher de ne pas rire assez souvent)).
Le temps passe, la chaleur monte l’autre côté de « la piscine » (selon devinez-qui) nous apparaît comme dans un mirage.
Tout à coup, le mirage se prolongeant, p’tite face s’éloigne de moi, toujours sur le bord du rivage, mais il est de plus en plus loin. Je me secoue, ce n’est pas un mirage, il est déjà à au moins vingt mètres insurmontables pour la pauvre mère inquiète que je suis.
« P’tite face! Tu vas où?
« (Inquiète-toi pas, je reviens avant le souper) J’m’en vais jouer avec le Père-Noël là-bas!
« ???!!!??!?!?!
Zut, je devrais apprendre à tourner 16 fois ma langue dans ma bouche avant de parl… de m’expri… de communi… bon, bon, bon, de mentir, voilà c’est dit. Mea culpa.

25.7.07

épopée médicale (partie 4)



Allons allons, ce sera plus bref encore... Mon aventure n'est pas terminée, j'ai un autre rendez-vous afin de subir une deuxième fois le fameux "Respirez...expirez!", car non seulement "ils n'ont pas réussi à voir s'il y avait quelque chose", mais en plus, selon la gentille et jolie ( et alors?) Docteur T., j'ai un kyste sur un ovaire (non, amis clairvoyants, ce n'est pas ce qui cause ma douleur, j'ai mal plus haut et, oui, j'ai encore mal) et ils veulent "s'assurer que ce kyste n'est pas dangereux" ( pourquoi pas lors de la première écho? Allez savoir!) et "revérifier à l'endroit où vous ressentez la douleur". Je commence franchement à avoir hâte que tout cela soit terminé, d'autant plus que mon blogue commence à ressembler au "journal d'une éclopée".


Re-suite et fin bientôt...

16.7.07

Mes respects madame...


P'tite face jacasse dans l'air frais du petit matin. Il n'est que 6 h 10, mais nous sommes déjà en route vers l'autobus qui nous conduira à la garderie.

Lui (une pie en puissance) : Blablablalablablablablabla..........Heille dépêche! On va manquer la tobus! (Eh oui, il m'a bel et bien rappelé à l'ordre, parfois je crois qu'il n'a pas conscience de sa position réelle dans la hiérarchie familiale) .

Moi (léthargique) : Voyons, parle plus doucement, on dit pas ça comme ça aux gens...

Lui : Mais toi t'es pas une gens!

Moi: Ben oui, j'suis une personne, j'suis ta maman.

Lui : Ben c'est ça! (la condescendance incarnée) Des mamans c'est pas des gens!

Douce mélodie de l'enfance qui nous emplit de félicité...

9.7.07

épopée médicale (partie3)


Alors donc, voici la suite cette épopée médicale qui nous tient en haleine depuis quelque temps déjà. Peut-être la clé se trouvera-t-elle dans cet épisode…

Ce sera bref…

Bloc C, au matin M, à l’heure H. En jaquette d’hôpital. Juste en jaquette. Un autre moment, avec celui de mes expérimentations fécales, que j’aurais cru vivre dans quelques décennies seulement. J’attends dans une autre salle d’attente. À peine deux minutes et on m’appelle.

On me graisse l’abdomen (puisque c’est une échographie abdominale) et on commence. Respirez, gardez votre souffle…Relâchez. Respirez…Relâcher. Je vous re-graisse…Oups! Encore un tit peu! Respirez, gardez-le…Laissez aller. Respirez, je re-graisse, gardez-le…Relâchez. Je repense avec un brin d’émotion à ma première échographie de grossesse (ben oui, c’est ça une môman…Pis ça passe le temps). Je vous re-graisse, respirez…Bon, vous voyez le principe.

Peu de temps après, Docteur P. vient compléter le tout, en refaisant et redisant exactement les mêmes choses que la technicienne (respirez le temps que je vous re-graisse, expirez.) C’était génial, je me sentais comme au spa.

Puis, Docteur P. me tend une serviette (plus rugueuse que celles du spa, mais bon, je ne suis pas difficile) et me dit : « J’ai terminé » tout en quittant la pièce plus vite qu’un rat de laboratoire qui connaît trop bien le chemin qui mène au fromage.

Décontenancée, je m’essuie le gras (J’enlève leur gras de sur le mien) tranquillement avec le secret espoir qu’elle reviendra me dire quelque chose. Je sors de la salle pour la voir déjà dans la salle à côté de la mienne, à faire respirer une nouvelle patiente. Pof.

Je me rhabille et sacre mon camp, j’ai compris que je n’en étais qu’une parmi tant d’autre sur sa liste et qu’elle m’avait déjà oubliée, passant à la suivante comme on change de chemise. Mon orgueil en a pris un coup. J’avais investi moi, dans notre relation.

J’ai supposé que les résultats de cette échographie me seront révélés lors de mon rendez-vous du suivi d’urgence, au bloc B, cette semaine.

Suite et fin donc (j’espère!) bientôt!

8.7.07

Plus jamais, j'vous jure, plus jamais comme hier!



Alors, voilà.

Je suis une vieille matante finie. J'en ai eu la preuve cette fin de semaine.
P'tite face faisait dodo chez Papi et Mamie vendredi soir et je ne travaillais pas le lendemain, faisont donc un party chez Amoureux avec nos bons vieux zamis. C'est donc agréable. Ce fut une superbe soirée, on a rigolé du début à la fin.

J'ai fait une Barmaid de moi-même en confectionnant avec amour et attention les classiques sex-on-the-beach nécessaires à une bande de guidounes en folie, mais je crois que le dosage que j'ai déniché sur internet était en fait n'importe quoi, car ma nouvellement fameuse spécialité était au premières tentatives plutôt jaune claaaaaiiiiir, comme très dilué. J'ai ajouté du jus d'orange, mais apparemment, ils étaient quand même trop fort. En fait, ma soeur était pompette après la moitié d'un et la belle Nathalie a renvoyé les siens (2). Mais quand je dis que c'était une superbe soirée, elle riait même en vomissant.

L'envers de la médaille...le bout qu'on néglige de se rapeller quand notre cerveau nous dit qu'il s'en va se coucher bien vite là et le même bout qui nous fait dire: "Mais mon Dieu! Comment pourrais-je un jour avoir envie de recommencer encore?"

Quelle journée de merde fut ma journée de samedi! J'ai renvoyé moi aussi, pour la deuxième fois de toute ma vie d'alcoolique, la première fois étant suite à ma première brosse il y a 8 ans (j'avais 15 ans pour ceux que ça intéresse). Disons que j'avais oublié le "feeling" merveilleux d'un hang-over bien mérité. J'ai également eu le mal de mer jusqu'à ce que je me recouche samedi soir vers 10 hre.

Je confirme que ça m'a coupé l'envie de faire une croisière pour un p'tit bout, j'ai réalisé que j'avais pas le pied marin.

6.7.07

Épopée médicale (partie 2)


Voilà-t-y pas que quelques 3 semaines plus tard, la douleur se refait intensément sentir, pendant mon unique-semaine-de-vacances-en-trois-ans-de-dur-labeur qui plus est.

Suivant les bons conseils de ce cher Docteur M., j'ingère des advils à répétion, pour me faire croire que non, je ne saigne pas des intestins ou que non, mon foie n'est pas entrain d'exploser ou que tout autre scénario plausible ou non ne peut pas être entrain de se produire. Après tout, si on ne sent plus qu'on a mal, c'est presque comme s'il n'y avait pas de bobo, non? Ma-gi-que.

Sauf que j'avais encore mal quand même.

Dommages collatéraux : mardi soir, j'ai rejeté 15 litres de bile putride dans une poubelle au cinéma...Merci au jeune homme qui m'a regardé finir mon expulsion stomacale un verre d'eau à la main, prêt à me le tendre avec compassion, un sourire navré sur les lèvres. J'ai pu voir dans ses yeux qu'il me comprenait (peut-être a-t-il l'estomac fragile). Il va sans dire que son intervention m'a permis de retourner gracieusement dans la salle, sans que j'aie manqué plus de 2 minutes 30 de l'intrigue, avec toute la dignité qu'il m'était possible de conserver dans un moment pareil. Merci!

Mercredi : dodo, plus de la moitié de la journée et frustration de ma part pour ce temps perdu, merde de merde de merde, je déteste perdre des journées entières.

Tout ceci nous mène à samedi soir, où, pour la xième fois de la semaine, j'ai l'appétit coupé par mon mal de ventre. Amoureux met brusquement fin au souper (dewors les soeurs (la sienne et la mienne)) et me conduit à l'urgence. Encore.

Pfffffffffffffffffff. La gentille infirmière m'a demandé de lui remplir 1 éprouvette d'urine (facile, j'ai déjà fait ça des millions de fois, j'suis une vraie de vraie, you know?), ainsi que 3 (ouioui 3) petits pots de câââcâââ. Hummmm, comment vous décrire l'incroyable feeling qui m'a envahie lors de ladite opération quand je me suis vue, accroupie dans la salle de bain, mon attirail bien étalé devant moi sur la pseudo table à langer, bien concentrée à doser mon câââcâââ correctement avec une petite cuillère de plastique spécialement prévue à cet effet. Éblouissant!

J'ai par la suite rencontré le jeune et dynamique (et vraiment mignon) Docteur L. Évidemment, après plus de cinq heures d'attente, le mal s'était atténué et c'était plus compliqué de poser un diagnostique (Que vous ont-ils dit la dernière fois? Prendre des advils? Ah bon.), mais ils m'ont tout de même drainé quelques gouttes de sang, pour vérifier. Après l'analyser de mon sang, toujours rien.

Le consciencieux Docteur L. m'a quand même sommée de revenir avant 10 jours pour une échographie abdominale com-plè-te, on sait jamais, qu'il dit. Sur la requête, il est marqué 3 mots. Suspicion coliques biliaires. Trois mots qui ensemble ou séparément lèvent le coeur.

J'ai peut-être attendu 7 fois plus longtemps cette fois-ci que la première, mais joual vert, je me suis sentie prise au sérieux et dotée d'une certaine lucidité.

J'ai appris aussi à cette étape de mon épopée qu'on ne discute pas avec une secrétaire d'hôpital. Démonstration.

Secrétaire médicale diplômée : Oui madame belle Lurette? J'appelle pour votre échographie abdominale...
Moi, pauvre fonctionnaire essoufflée : Oui...

Elle, directe : Bon, j'ai une place vendredi à 9h 45, c'est à l'imagerie médicale, Bloc C, par l'entrée principale, pas celle de l'urgence.

Moi, notant le tout sténographiquement (meuh non! ) : Heu, oui parfait...

Elle, souhaitant passer à un autre appel : Merci au revoir!

Cet appel fut doublé en après-midi par un autre:

Secrétaire médicale #2 : Bonjour, j'appelle pour votre suivi d'urgence.

Moi (?!!??) : Oui...?

Elle : Vendredi le 19 juillet, 9h 10 Bolc B, entrée principale.

Moi (!??!??!!?!?!?) : Heu oui, je note (toujours sténo)...Ça c'est un rendez-vous à cause que j'ai été à l'urgence samedi?

Elle : Oui c'est ça, c'est pour faire le suivi.

Moi: Heu...OK! Merci!

Alors, voilà, expéditif, mais efficace, c'est à se demander où sont les lacunes.

Suite bientôt...!